lundi 24 décembre 2018

Nuit de Noël... M. Zundel



La nuit de Noël, Dieu vient naître parmi nous, Dieu cherche à naître en nous. Il se peut que le grand problème de notre vie ne soit pas tellement de vivre, mais finalement de naître ! Car, nous ne sommes pas l’homme que nous paraissons être : célèbre ou inconnu, riche ou démuni, habile ou maladroit…. Tout cela c’est l’apparence des choses.
Nous sommes un homme qui cherche à naître.

Si tu sais en toi cette pulsation merveilleuse qui te porte à ne pas être aujourd’hui ce que tu étais hier, tu es en train de naître.
Si tu te sens aujourd’hui capable d’un amour tout neuf que tu n’espérais pas hier, tu es en train de naître.
Si tu te fais aujourd’hui tout-petit devant Jésus, pour te laisser conduire dans sa Lumière, tu es en train de naître.
Sois sûr que la plus grande chose de la vie ce n’est pas de vivre, c’est de naître constamment pour ne pas être vieux.

Puisses-tu garder de cette nuit la saveur d’une rencontre : la confiante et humble certitude que tu es appelé indéfiniment à être et tout autant, appelé à faire naître les autres.
Et voici qu’inlassablement, Noël après Noël, jour après jour, Dieu frappe à ta porte et demande à naître en toi !
Maurice Zundel textes inédits. 

mercredi 19 décembre 2018

Noël nouvelet... Chorale de Saint Ferdinand des Ternes



Les petits chanteurs de Saint Ferdinand des Ternes interprètent un cantique de Noël qui date sans doute du XVIe siècle : « Noël nouvelet ». Nouvelet signifie en français de la Renaissance : né depuis peu. Autrement dit : Noël qui vient, naissance de Dieu maintenant, ou Noël chaque année nouveau.
C’est le compositeur Jehan Alain qui a harmonisé ce chant traditionnel en 1938. Deux ans après, le 20 juin 1940, avec les Cadets de Saumur dans la défense de la Loire, il est mort à l’âge de 29 ans.
C’est l’émerveillement devant un miracle si simple : un enfant nait et c’est l’espoir du monde qui renait, parce que Dieu s’est fait tout petit, enfant.
Les petits chanteurs prêtent leur voix aux bergers et aux anges : « chantons ici, disons à Dieu merci ! Chantons Noël pour le Roi nouvelet. De vers Bethléem, vit Joseph et Marie, l'âne et le bœuf, l'Enfant couché par lit, la crèche était au lieu d'un bercelet ».
Mis en ligne par : Retraite dans la ville

lundi 17 décembre 2018

Avent, temps d'espérance... 3ème dimanche


Espérance… Où sont-ils, les vivants d'espérance, où sont-ils si, au cœur de leur église, ils la pensent au-delà, plus tard, comme un rêve merveilleux qui  n'aurait pas sa place ici; où en sont-ils de leur vie ? De ce qu'ils appellent la foi ? Comment ne pas percevoir cette venue profonde au cœur de chacun, cette poussée de silence : espérer n'est pas un futur, c'est un présent, dans tous les sens du mot. Un chemin d'aujourd'hui, et d'aujourd'hui, et d'aujourd'hui… 
Il n'y a pas de demain. Il y a la beauté, la paix, la joie, qui germe en l'homme à son rythme, se déploie... alors émerge enfin à la lumière d'ici et se révèle un peu plus le Royaume. Il n'est pas de ce monde, bien sûr, mais il habite au cœur du monde comme un secret et une… J'allais écrire victoire, ou gloire peut-être, ou peut-être les deux. Certainement les deux. Il peut y avoir entre ces deux aujourd'hui le temps d'un vie ou d'un sourire, ou le clin d'oeil d'un ange, il peut y avoir un abîme de vertige ou le fragile d'une feuille d'or, il n'y a jamais de demain… Nous n'avons qu'aujourd'hui, infiniment, pour vivre et pour aimer. 

Que cherchent-ils ces voyageurs d'espoirs déçus, tous ceux qui projettent l'espérance comme un moteur pour avancer vers… Tous ceux qui se plongent dans ce qu'ils appellent la réalité et qui n'en voient plus que les troublantes apparences de haines, d'orgueils, de désespoirs, de joies aussi, et de plaisirs… 
Ici, tout est pluriel, la vie se fragmente à l'infini sur nos pauvres miroirs et nous plonge dans un mauvais songe ou une ivresse plus ou moins joyeuse.

Espérer, attendre… Il y a deux façons d'attendre : quelque chose doit venir à quoi on s'accroche au risque de se lasser, car ce quelque chose viendrait de l'extérieur, on ne sait trop quand, on ne sait même pas si c'est vrai, ou attendre comme on attend un enfant... on disait : elle est en espérance d'enfant. Cet enfant, il va naître, il grandit en la femme, grandit sous la main de son père, fruit d'amour…

L'espérance, c'est la certitude de cet amour qui fruite en silence en nos cœurs épousés de l'Esprit, cette attente bénie et agissante qui invente un espace de douceur, nourrit et protège ce fruit sans même que nous en ayons conscience, aujourd'hui, et puis aujourd'hui, et puis aujourd'hui… dans ce présent qui est tout entier porte d'éternité.

L'espérance est au présent. Elle ne peut qu'être au présent. 

Alors le Royaume affleure dans nos vies, alors enfin la joie, la paix, l'amour…
M.F. "Les nuits de feu"