dimanche 26 février 2023

Cendres... Il faut descendre


Il va falloir descendre ! Lorsque le bois semble avoir tout donné, quand nos foyers semblent s'éteindre, subsistent, mais en dessous, quelques braises ardentes. Sous la cendre elles rougeoient encore, bien plus longtemps qu'on ne le pense ! Quand la nuit et le froid semblent gagner la partie, il est toujours possible, à partir d'elles, d'allumer un feu nouveau qui réchauffera toute la maison. Les cœurs aussi y prendront leur lumière. 
Magnifique symbolique : sous la cendre qui marque nos fronts sommeille le feu qui n'attend qu'à reprendre. C'est l'heure de repérer le charbon incandescent qui dort en nous, de veiller sur lui et de le maintenir au chaud en nous. Et d'appeler sur nous le grand Souffle : pendant 40 jours, il fera son oeuvre. 

Cendres en nous, les vieux pastiches sur Dieu, les expressions désuètes de la foi, nos regards jaunis sur les autres et sur nous-mêmes. Cendres en nous, notre désespérance et nos tristesses. Il faut descendre. Là-dessous, quelques braises n'attendent qu'à faire renaître le feu d'une joie simple et profonde. 
Raphaël Byuse (la Vie 16 février 2023)

mercredi 22 février 2023

Cendres...


C'est l'hiver. Les vignerons sont déjà dans les vignes à retailler les ceps. Il fait froid. La terre est verglacée. Ici et là, des petits tas de cendres attendent que la nature refasse son oeuvre... 
Le mystère de Pâques commence par le Carême et conduit à la Pentecôte : quelques cendres nous préparent à des langues de feu! 
[...] 
Parce que c'est vrai que notre monde et nos vies ressemblent souvent à de vieux cendriers refroidis qui sentent la solitude et le tabac froid... Le carême est ce temps pour réactiver le feu... 
Raphaël Buyse 
Chronique, (la Vie 16 février 2023) 

jeudi 2 février 2023

Simeon...

Tu es la porte fermée, ô Mère de Dieu
Car par toi le maître est entré et sorti, 
Et la porte de la chasteté n'a été ni ouverte ni ébranlée. Seul, il l'a franchie en la gardant intacte, 
Lui, le seul ami de l'homme.

Je vais désormais tout t'expliquer et prophétiser, 
À toi, très sainte et immaculée. Car c'est à la chute et à la résurrection que ton fils est appelé, lui, la vie, la rédemption et la résurrection de tous. 
Ce n'est pas pour la chute des uns et le relèvement des autres que le Seigneur est venu, 
Car le Dieu de miséricorde ne peut se réjouir de la chute des hommes. 
Il n'est pas venu non plus pour faire tomber ceux qui sont debout, 
Mais c'est plutôt pour relever ceux qui sont tombés qu'il est venu parmi nous, 
Rachetant de la mort sa propre créature, 
Lui, le seul ami de l'homme.

Chute et relèvement : tel est le paradoxe
Institué pour les justes à la lumière de la grâce.
Par le péché, ceux qui sont debout tombent et gisent comme des morts,
Par la justice et la foi, ils se relèvent et revivent en communion avec la grâce. 
[...]
Il éteint alors le mal et restaure le bien, 
Lui, le seul ami de l'homme.
Romanos le Mélode, Hymne de la présentation au Temple