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lundi 9 août 2021

Adore et confie-toi...

 "Je t’en prie, quand tu te sentiras triste, paralysée, adore et confie-toi. Adore, en offrant à Dieu ton existence qui te paraît abîmée par les circonstances: quel hommage plus beau que ce renoncement amoureux à ce qu’on aurait pu être ! Confie-toi. Perds-toi aveuglément dans la confiance en Notre-Seigneur qui veut te rendre digne de Lui et y arrivera, même si tu restes dans le noir jusqu’au bout, pourvu que tu tiennes sa main toujours d’autant plus serrée que tu es déçue, plus attristée. Sois heureuse fondamentalement, je te le dis. Sois en paix. Sois inlassablement douce. Ne t’étonne de rien, ni de ta fatigue physique, ni de tes faiblesses morales. Fais naître et garde toujours sur ton visage le sourire, reflet de celui de Notre-Seigneur qui veut agir par toi et, pour cela, te substituer toujours plus à toi. Au fond de ton âme, place avant tout, immuable, comme base de toute activité, comme critère de la valeur et de la vérité des pensées qui t’envahissent, la paix de Dieu. Tout ce qui te rétrécit et t’agite est faux, au nom des lois de la vie, au nom des promesses de Dieu… Parce que ton action doit porter loin, elle doit émaner d’un cœur qui a souffert : c’est la loi, douce en somme… Quand tu te sentiras triste…, adore et confie-toi. Amen. »

                                 Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955)





dimanche 14 juin 2020

Adoration... St T. De Villeneuve

« Ô mon Dieu, Vous me commandez de Vous aimer plus que toute chose ; Vous me le commandez de la manière la plus stricte, et sous peine d'être à jamais privé du bonheur de Vous contempler dans le Ciel. Mais quoi, Seigneur, est-il donc possible que j'ai besoin d'un semblable précepte ? Créé que je suis à votre Image, racheté par le Sang précieux de votre Fils, est-il nécessaire que Vous me commandiez de Vous aimer ? Ô mon Dieu, ce précepte me confond, mais qu'il est consolant, qu'il est aimable ! Ô Seigneur, je Vous rends d'immortelles actions de grâces de ce que Vous m'avez expressément obligé de Vous aimer. Eh ! Qu’y a-t-il de plus doux, de plus juste, de plus glorieux, que cet Amour ? Quelle est la créature qui, Vous connaissant, pourrait se défendre de Vous aimer ? Que je meure, ô mon Dieu, plutôt que de cesser de Vous aimer. Que ma main se dessèche, si jamais je Vous oublie ; que ma langue s'attache à mon palais, si Vous n'êtes pas toujours le premier objet de ma joie et de mon amour ». 
Saint Thomas de Villeneuve

mardi 7 janvier 2020

Epiphanie 2020...



Noël nous a placés devant un événement tout pauvre survenu un jour à Bethléem. L’Epiphanie révèle que cet événement a une dimension universelle et même cosmique. Les mages sont guidés par une étoile et représentent tous les peuples, toutes les cultures.
Aujourd’hui, nous voudrions comprendre comment la lumière du Christ peut illuminer tous les hommes. Pour y parvenir, comme les mages nous devons quitter nos habitudes, certaines de nos croyances, nous quitter nous-mêmes, nous courber et entrer dans l’étable. Toute autre attitude passerait à coté de ce Dieu qui s’est abaissé jusqu’à naître dans un lieu caché.
Arrêtons-nous avec eux. Que notre prière, avant d’être demande, soit, comme la leur, adoration. Quand nous regardons vers la lumière du Christ, elle nous devient peu à peu intérieure et le mystère du Christ devient aussi le mystère de notre vie.
L’esprit d’adoration n’est pas facile dans un monde où l’efficacité immédiate compte tellement, où la seule pensée des longues maturations suscite l’impatience. A l’instar des mages, il y a un chemin à faire pour arriver à nous tenir simplement en présence de Dieu. Dans de longs silences où apparemment rien ne se passe, Dieu est à l’œuvre en nous, sans que nous sachions comment.
Les images de l’Epiphanie montrent les mages adorant l’Enfant. Regardons cet enfant pour comprendre qui est Dieu. Voyons l’extrême humilité de Dieu. Voyons que, comme un enfant pauvre, il vient mendier notre amour ! Et voyons aussi qu’il rend la dignité d’êtres humains à ceux qui l’ont perdue.
Adorer signifie discerner la présence de Dieu. Il est là dans sa Parole (lors du récent synode des évêques à Rome, le caractère « sacramentel » de la Bible a été rappelé). Il est là dans l’eucharistie. Les chrétiens d’Orient savent que les icônes elles aussi introduisent dans une communion avec Dieu. Il est là dans les événements humbles de notre vie. Et l’Evangile insiste : Dieu se laisse trouver chez les plus pauvres.
Adorer signifie nous détourner de nous-mêmes pour regarder vers Dieu. Si nos soucis prennent toute la place, comment désensabler la source de vie que Dieu a déposée en nous ?
Frère Alois (Taizé)

dimanche 7 janvier 2018

Epiphanie

Rien, 
se taire,
déposer toute vaine couronne aux pieds de l'Enfant,
 recevoir plus que l'on ne donne, 
et puis repartir... par un autre chemin !

Fra Angelico, adoration des mages