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dimanche 8 janvier 2023

Epiphanie...

 


"Jouir de la lumière à l'intime de nous-mêmes, cela ne dépend pas de nos efforts, mais du bon vouloir divin.
Souvent, au travers d'un long silence, de supplications instantes, de gémissements répétés, nous implorons d'entrer dans le resplendissement de la lumière intérieure, et nous n'obtenons pas d'être admis à ses délices.
Souvent nous ne faisons rien de tout cela pour l'obtenir, et tout à coup la grâce divine vient au-devant de nous, elle nous prend au plus profond de notre faiblesse et nous relève, elle nous emporte très haut et, au moment où nous l'attendions le moins, nous fait voir le resplendissement de sa lumière.
Car ce n'est pas par nos propres efforts que nous pouvons accéder à la contemplation des réalités célestes, mais au gré de Dieu, selon qu'il en a disposé pour nous." 
Pierre de Cava

dimanche 2 janvier 2022

Epiphanie...

 
Les mages ont vu une étoile qui se levait à l'Orient.
Tous, nous la voyons cette étoile, se lever tous les jours à l'est:
C'est le soleil.
Mais nous avons tellement l'habitude du jour qui se lève chaque jour
Que nous n'y faisons même plus attention.
Et pourtant...
Chaque matin qui se lève est une épiphanie.

Chaque matin, Dieu nous manifeste son Amour
En nous offrant, à notre réveil, le présent d'un jour neuf
Unique au monde.
Chaque jour, une étoile vient de l'Orient pour me le dire.
Jean Debruyn

dimanche 3 janvier 2021

Épiphanie : le chercheur de Dieu

 Mes chers frères et sœurs, aujourd’hui l’Église nous propose de célébrer la fête de l’Épiphanie qui est la manifestation de Dieu à tous les peuples du monde. Les lectures de ce dimanche peuvent être organisées autour du thème « le chercheur de Dieu ». Les rois mages cherchent Dieu comme nous aussi nous le cherchons dans le quotidien de nos vies sur des chemins non tracés mais guidés par l’étoile de l’espérance de notre foi.  

Ce chemin non tracé conduit les mages à Jérusalem où les croyants ne savaient plus lire les signes de temps. Le roi Hérode, informé par les païens de la naissance du messie, panique et tout Jérusalem avec lui. La marche des mages ne s’arrête pas dans l’inquiétude du peuple de Jérusalem. Ils doivent continuer leur recherche de Dieu car l’anxiété du roi Hérode et de son peuple n’apaise pas leur profond désir de Dieu. 

Mes frères et sœurs, hier comme aujourd’hui, malgré un monde changeant, le chrétien continue à marcher et à chercher son Seigneur et Dieu, car il est un pèlerin sur terre. Il n’a pas fini avec Dieu, il n’est pas tranquille, intérieurement, tant qu’il n’a pas rencontré son Dieu. Et cette rencontre l’invite toujours et souvent à une adoration et une conversion.  Les mages quand ils arrivent devant le nouveau-né à Bethléem ils lui offrent leurs présents : or car il est roi, l’encens car il est Dieu et la myrrhe car il est un vrai homme mortel. Comme les mages, nous sommes tous appelés à la crèche de Noël pour y rencontrer le Seigneur, nouvellement né en ce monde, et l’adorer.

L’Évangile d’aujourd’hui nous montre que c’est par un autre chemin que les mages sont retournés dans leurs pays. Une rencontre vraie avec le Seigneur ne nous laisse pas indifférents ! Elle nous change et nous transforme. Nous ne pouvons plus emprunter le même chemin. La rencontre avec le Seigneur change notre manière d’être et de faire. La rencontre avec Jésus-Christ nous transforme et change notre vision du monde et des choses. La rencontre avec le Seigneur nous conduit sur ses chemins à Lui.

Mes chers frères et sœurs, que la célébration de l’Épiphanie dans le monde d’aujourd’hui en pleine crise sanitaire nous donne le courage de marcher sur le chemin de la foi. Puissions-nous être conduits à une vie pleine d'espoir et de joie en sachant que la puissance de Dieu a fait irruption dans le monde par le Christ notre Seigneur.

Amen


Père Martin Bahati, sources Vatican-news

mardi 7 janvier 2020

Epiphanie 2020...



Noël nous a placés devant un événement tout pauvre survenu un jour à Bethléem. L’Epiphanie révèle que cet événement a une dimension universelle et même cosmique. Les mages sont guidés par une étoile et représentent tous les peuples, toutes les cultures.
Aujourd’hui, nous voudrions comprendre comment la lumière du Christ peut illuminer tous les hommes. Pour y parvenir, comme les mages nous devons quitter nos habitudes, certaines de nos croyances, nous quitter nous-mêmes, nous courber et entrer dans l’étable. Toute autre attitude passerait à coté de ce Dieu qui s’est abaissé jusqu’à naître dans un lieu caché.
Arrêtons-nous avec eux. Que notre prière, avant d’être demande, soit, comme la leur, adoration. Quand nous regardons vers la lumière du Christ, elle nous devient peu à peu intérieure et le mystère du Christ devient aussi le mystère de notre vie.
L’esprit d’adoration n’est pas facile dans un monde où l’efficacité immédiate compte tellement, où la seule pensée des longues maturations suscite l’impatience. A l’instar des mages, il y a un chemin à faire pour arriver à nous tenir simplement en présence de Dieu. Dans de longs silences où apparemment rien ne se passe, Dieu est à l’œuvre en nous, sans que nous sachions comment.
Les images de l’Epiphanie montrent les mages adorant l’Enfant. Regardons cet enfant pour comprendre qui est Dieu. Voyons l’extrême humilité de Dieu. Voyons que, comme un enfant pauvre, il vient mendier notre amour ! Et voyons aussi qu’il rend la dignité d’êtres humains à ceux qui l’ont perdue.
Adorer signifie discerner la présence de Dieu. Il est là dans sa Parole (lors du récent synode des évêques à Rome, le caractère « sacramentel » de la Bible a été rappelé). Il est là dans l’eucharistie. Les chrétiens d’Orient savent que les icônes elles aussi introduisent dans une communion avec Dieu. Il est là dans les événements humbles de notre vie. Et l’Evangile insiste : Dieu se laisse trouver chez les plus pauvres.
Adorer signifie nous détourner de nous-mêmes pour regarder vers Dieu. Si nos soucis prennent toute la place, comment désensabler la source de vie que Dieu a déposée en nous ?
Frère Alois (Taizé)

lundi 14 janvier 2019

Epiphanie : le baptême du Seigneur


Jean remplit aujourd’hui sa charge: par lui, plongé dans le Jourdain, Le Créateur de toutes choses lave les eaux en s’y lavant.

 Celui qui est né de la Vierge ne vient pas être purifié, Mais enlever par son baptême les péchés de tous les humains.

Tandis que le Père proclame: "Voici mon Fils, mon bien-aimé", que l’Esprit Saint descend du ciel sous la forme d’une colombe,

En l’expression de ce mystère brille le salut de l’Église, et les trois personnes demeurent un seul Dieu par tout l’univers.

O Christ, ô Vie, ô Vérité, Toute gloire te soit rendue: du haut des cieux, Père et Esprit te font briller de leur splendeur !
"Implente munus debitum Ioanne"

dimanche 6 janvier 2019

Epiphanie, l'espérance...

Après que l'étoile eut guidé les rois mages jusqu'à la crèche, le concierge du ciel se demanda :
« Que faire de cette nouvelle étoile ? Où la placer ? »
Il sillonna le ciel, fit le tour des constellations et demanda aux myriades d'étoiles si elles ne pouvaient pas se serrer un peu, laisser un peu d'espace, faire une petite place à cette nouvelle venue...
« Il n'en est pas question, répondirent-elles, nous sommes installées dans cet ordre depuis toujours, il est impossible de changer notre ordonnance ! »
Du côté de la Voie Lactée, même réponse de la Grande Ourse : » Pas de place! »
« Que faire ? », se demanda-t-il. » Cette étoile a un destin particulier, elle a guidé les mages jusqu'au Sauveur du monde. Elle a obéi à des lois particulières. Elle est très proche de la Terre... Elle est très proche de la Terre : mais oui, la voilà la solution ! Je vais la donner au monde. »
Alors, il alla dans son atelier, et là, il cassa l'étoile en mille morceaux, en mille éclats dont il remplit son tablier. Il sortit et, comme le semeur, à la volée, il lança les éclats d'étoile partout sur la Terre.
Mais ils n'allèrent pas n'importe où : certains se logèrent dans les chambres des hôpitaux et devinrent les veilleuses dont les malades ont tant besoin pour ne pas être angoissés la nuit. D'autres descendirent au fond des mines, là où les mineurs de fond ont besoin d'être guidés par une lampe frontale. D'autres encore se placèrent comme fanaux sur les barques, dans les phares sur la mer, pour éviter aux embarcations de s'échouer sur les rochers. Enfin, le plus grand nombre vint habiter le cœur des hommes.
Chacun de nous a reçu un éclat de l'étoile de Noël. À nous de le faire briller, de raviver sans cesse cet éclat de lumière dans notre cœur.
Conte paru dans la presse paroissiale du diocèse d'Annecy

dimanche 8 janvier 2017

Sermon pour le jour de l'Epiphanie, St Bernard

Masaccio, prédelle du polyptyque de Pise

1. Nous lisons que le Seigneur s'est manifesté trois fois le même jour, sinon à la même époque. La seconde et la troisième fois il le fit d'une manière admirable, mais sa première manifestation est la plus admirable de toutes. Je trouve admirable le changement de l'eau en vin, admirable encore le témoignage de Jean, de la colombe et du Père; mais ce qui m'inspire plus d'admiration encore, c'est qu'il fut reconnu par les Mages. Or, ils l'ont reconnu, la preuve en est qu'ils l’adorèrent et lui offrirent de l’encens. Non-seulement ils reconnurent en lui un Dieu, mais aussi un roi, comme le prouve for qu'ils lui présentèrent. Toutes ces offrandes cachent pour eux un grand mystère de charité, aussi lui offrent-ils de la myrrhe pour indiquer sa mort. Les Mages adorent donc un enfant à la mamelle et lui offrent des présents. Mais, ô Mages, où donc voyez-vous la pourpre royale autour de cet enfant ? Est-ce dans ces pauvres langes dont il est enveloppé ? Si cet enfant est roi, où donc est son diadème? Pour vous, vous le voyez effectivement avec le diadème dont sa mère l'a couronné, je veux parler de cette- enveloppe mortelle dont il dit lui-même en ressuscitant : « Vous avez déchiré le sac dont j'étais vêtu, et vous m'avez environné de joie (Psal. XXIX, 12). » Sortez donc de vos demeures, filles de Jérusalem, et venez voir le roi Salomon qui parait avec le diadème dont sa mère l'a couronné, etc. (Cant. III, 10). » Oui sortez, vertus angéliques, habitants de la Jérusalem céleste, voici votre roi, mais paré de notre couronne, du diadème dont sa mère lui a ceint le front. Mais vous avez jusqu'à ce jour ignoré ces délices, jusqu'à ce jour vous n'avez point goûté ce bonheur. Vous connaissez bien sa grandeur, vous avez maintenant son abaissement sous les yeux; sortez donc de vos demeures et venez voir votre roi Salomon qui paraît avec, le diadème .dont sa mère l'a couronné.
2. Mais il n'est pas nécessaire que nous les y invitions , ils ressentent eux-mêmes le désir de le contempler. Car plus sa grandeur leur est connue, plus son abaissement leur semble aimable et précieux; voilà pourquoi, bien que nous ayons encore plus de sujets qu'eux de nous réjouir,puisque c'est pour nous qu'il est né, et à nous qu'il est donné, ce sont eux cependant nous préviennent et nous exhortent à le voir. J'en vois la preuve dans le fait de l'ange qui annonce la bonne et grande nouvelle aux bergers, et dans les chants de l'armée céleste qui était avec lui (Luc. III, 16). C'est: donc à vous, âmes mondaines, que je m'adresse quand je dis filles de Sion; 'est,à vous qui êtes des filles délicates et faibles plutôt que des fils, car la force vous manque et vous n'avez rien de viril en vous, que je dis : « Sortez de votre demeure, filles de Sion. » Sortez de vos sentiments charnels pour vous élever vers l'intelligence de l’esprit, de la servitude, de la concupiscence de la chair, pour rester dans la liberté de l'intelligence de l'esprit. Sortez de votre pays, de votre parenté et de la demeure de votre père « et venez voir votre roi Salomon. »D'ailleurs il ne serait pas sûr pour vous de voir en lui l'Ecclésiaste, car qui dit Salomon, dit pacifique. Or il est Salomon dans l'exil (a); mais qui dit Ecclésiaste dit harangueur de la foule, or il le sera au jugement dernier; qui dit Idite, dit ami du Seigneur, il ne le sera que dans son royaume. Dans l'exil il est doux et aimable; au jugement dernier il sera juste et terrible, et dans le royaume, il sera glorieux et admirable. Sortez donc de vos demeures, et venez voir votre roi Salomon,,car partout il porte sa royauté. Son royaume n'est pas de ce, monde, il est vrai, mais il n'en est pas moins roi dans ce monde. En effet, quand on lui dit : «Vous êtes donc roi? Je le suis, répondit-il, et c'est- pour cela que je suis né et que je suis venu dans le monde (Joan. XVIII, 37). » Maintenant donc il règle nos moeurs, au jugement dernier il discernera nos mérites, et dans son royaume il les récompensera.
3. Sortez donc de vos demeures, filles de Sion, et venez voir votre roi Salomon qui parait avec le diadème dont sa mère l'a couronné, le diadème de la pauvreté, la couronne de la misère. Car il a reçu de sa marâtre une couronne d'épines, une couronne de misère. Mais il en recevra une de justice de la main des siens, le jour où les anges iront arracher tous les scandales du milieu de son royaume, alors qu'il viendra pour juger avec les anciens de son peuple, et que l'univers entier se déclarera pour lui contre les insensés. Son Père le gratifie d'une couronne de gloire, selon ce mot du Psalmiste : « Vous lui avez donné une couronne de gloire et d'honneur (Psal. VIII, 6). » Venez donc le contempler, filles de Sion, sous le diadème dont l'a couronné sa mère. Prenez la couronne de votre roi devenu petit enfant pour vous, et, avec les Mages, adorez son abaissement; car leur foi et leur dévotion vous sont aujourd'hui proposées en exemple. A qui, en effet, comparerons-nous, à qui assimilerons-nous ces hommes aujourd'hui? Si je considère la foi du bon larron et la confession du centurion, il me semble que les Mages l'emportent sur tous les deux, attendu que pour ceux-ci déjà il avait fait bien des miracles, déjà il avait été annoncé par bien des bouches, déjà même il avait reçu les adorations de bien des gens. Remarquons néanmoins quel fut le langage de ces deux hommes. Le bon larron s'écriait du haut de la croix : « Seigneur, souvenez-vous de moi, lorsque vous serez arrivé dans votre royaume (Luc. XXII, 42). » Le supplice de la, croix serait-il la voie qui le conduit à son royaume? Qui donc t'a appris qu'il fallait que le Christ souffrit pour entrer dans sa gloire? Et toi, centurion, où as-tu appris à le connaître? L'Évangéliste nous dit que : « En voyant qu'il avait expiré en jetant ce grand cri, il s'écria : certainement cet homme était le Fils de Dieu (Marc, XV, 39). » Chose étrange et bien digne d'admiration!
4. Aussi vous dirai-je, voyez et remarquez quels yeux perçants, quels yeux de lynx a la foi. Elle voit le Fils de Dieu dans un enfant à la mamelle, elle le voit dans un homme attaché à la croix, enfin elle le voit dans un mourant En preuve, c'est que le centurion le reconnut sur la croix et les mages dans une étable: l'un le reconnaît malgré ses clous; les autres, malgré ses langes; celui-là reconnaît la Vie dans la mort, ceux-ci la vertu de Dieu dans le faible corps d'un nouveau-né; le premier, l'Esprit suprême dans un dernier soupir; les seconds, le Verbe de Dieu dans un muet enfant; car ce que l'un confesse par ses paroles, les autres le confessent par leurs présents. Le bon larron confesse le roi, et le centurion, le Fils de Dieu et de l'homme en même temps. Mais que signifient les trois présents des Mages? Leur encens ne montre-t-il point qu'ils reconnaissent en Jésus non moins un Dieu que le fils de Dieu? Aussi, mes frères bien-aimés, je demande à Dieu que l'immense charité que le Dieu de toute majesté nous a témoignée, vous profite, ainsi que le profond abaissement auquel il s'est soumis, et l'immense bonté que le Christ nous a montrée par son abaissement. Rendons grâce au Rédempteur, notre médiateur, qui nous a fait connaître l'extrême bonne volonté de Dieu le Père à notre égard; car nous savons si bien quelles sont ses dispositions à notre égard, que nous pouvons dire avec raison : « Nous courrons, mais non pas au hasard (I Cor. IX, 26). » Nous ne pouvons douter, en effet, que le coeur de Dieu le Père ne soit à notre égard dans les dispositions où nous l'a montré celui même qui est sorti de son coeur.

Saint Bernard

"Deuxième sermon pour le jour de l'Epiphanie de notre Seigneur. Sur les Mages, à l'occasion de ce passage du Cantique des cantiques : Sortez de vos demeures, filles de Sion, et voyez le roi Salomon (Cant. III, 10)."