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dimanche 21 novembre 2021

Mon Royaume n'est pas de ce monde

"La fête la plus élevée et la plus vraie, la fête suprême, est la fête de la vie éternelle, c'est-à-dire de l'éternelle félicité où nous serons vraiment en face de Dieu. Cela, nous ne pouvons pas l'avoir ici-bas ; mais la fête que nous pouvons avoir, c'est un avant-goût de celle-là, une expérience de la présence de Dieu dans l'esprit par la jouissance intérieure que nous en donne un sentiment tout intime. Le temps qui est toujours nôtre, c'est celui de chercher Dieu et de poursuivre le sentiment de sa présence dans toutes nos oeuvres, notre vie, notre vouloir, notre amour. Allons, mettez à profit, employez bien tout ce que vous avez de zèle, à prendre part en vérité, à cet aimable jour de fête, à mériter que Dieu se révèle en vous, que vous goûtiez en vous sa joie, sa paix, que vous ayez et sentiez en vous toute sa fête, chaque fois que vous le voulez et que vous rentrez en vous-mêmes, dans votre prière, dans les oeuvres que vous avez à faire. Car c'est là qu'on éprouve en vérité les joies de la vraie fête de la présence du Dieu d'amour, là, où l'on se sent la propriété de Dieu et de personne d'autre. N'est-ce pas là chose délicieuse : vie de fête, de joie et de bonheur ; nous en Dieu et Dieu en nous, ici dans le temps, là-haut dans l'éternité et dans une indicible béatitude."

 Jean Tauler " Sermons, la fête éternelle"



mercredi 28 avril 2021

Le Fils, Prêtre éternel...

La réciprocité d'amour du Père et du Fils fait que le Fils, se recevant tout entier du Père, se rend tout entier au Père, s'offre tout entier au Père. C'est son offrande éternelle au Père dans l'amour, son action de grâce éternelle, ce qu'on peut appeler l'eucharistie éternelle du Fils dans la Sainte Trinité. En tant qu'il l'offre, le Fils exerce dans la Trinité un sacerdoce éternel. Le Fils éternel est éternellement prêtre. Tel est l’archétype de tout sacerdoce.
Ce qui précède signifie que créer un être, pour le Père, c’est identiquement le donner au Fils. Cela n’aurait aucun sens pour le Père de créer quelque chose à côté de son Fils.
Créer, pour le Père, c’est créer en son Fils, donner à son Fils, destiner à son Fils, unir à son Fils.
Créer, pour le Fils (car les trois personnes participent à l’acte de création), c’est rendre au Père en action de grâce, dans le même instant éternel, ce que le Père crée, c’est l’offrir au Père.
Créer, pour L’Esprit, c’est faire de toute chose créée, dans le même instant, un lien d’amour entre le Père et le Fils.

Jean Marie Hennaux, S.J.



dimanche 22 novembre 2020

Le Christ Roi...

 

La solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l’Univers couronne l’année liturgique ainsi que cette Année sainte de la miséricorde. L’Évangile présente, en effet, la royauté de Jésus au sommet de son œuvre de salut, et il le fait de manière surprenante. « Le Messie de Dieu, l’Élu, le Roi » apparaît sans pouvoir et sans gloire : il est sur la croix où il semble être plus vaincu que victorieux. Sa royauté est paradoxale : son trône c’est la croix ; sa couronne est d’épines, il n’a pas de sceptre mais un roseau lui est mis dans la main; il ne porte pas d’habits somptueux mais il est privé de sa tunique ; il n’a pas d’anneaux étincelants aux doigts mais ses mains sont transpercées par les clous ; il n’a pas de trésor mais il est vendu pour trente pièces.

Ecce homo, Philippe de Champaigne
Ecce Homo, P. De Champaigne
Vraiment le royaume de Jésus n’est pas de ce monde  ; mais en lui, nous dit l’Apôtre Paul dans la seconde lecture, nous trouvons la rédemption et le pardon. Car la grandeur de son règne n’est pas la puissance selon le monde mais l’amour de Dieu, un amour capable de rejoindre et de guérir toute chose. Par cet amour, le Christ s’est abaissé jusqu’à nous, il a habité notre misère humaine, il a éprouvé notre condition la plus misérable : l’injustice, la trahison, l’abandon; il a fait l’expérience de la mort, du tombeau, des enfers. De cette manière, notre Roi est allé jusqu’aux limites de l’univers pour embrasser et sauver tout être vivant. Il ne nous a pas condamnés, il ne nous a même pas conquis, il n’a jamais violé notre liberté mais il s’est fait chemin avec l’humble amour qui excuse tout, qui espère tout, qui supporte tout. Seul cet amour a vaincu et continue à vaincre nos grands adversaires : le péché, la mort, la peur.

Aujourd’hui, chers frères et sœurs, nous proclamons cette singulière victoire par laquelle Jésus est devenu Roi des siècles, le Seigneur de l’histoire : par la seule toute puissance de l’amour qui est la nature de Dieu, sa vie même, et qui n’aura jamais de fin. Avec joie nous partageons la beauté d’avoir Jésus comme notre Roi : sa seigneurie d’amour transforme le péché en grâce, la mort en résurrection, la peur en confiance...

Homélie du pape François, 20 novembre 2016

jeudi 11 avril 2019

Vous trouverez un petit âne attaché...

Icône ukrainienne vers 1570
"Cet ânon avait bien des propriétaires avant que le Sauveur en eût besoin, mais, dès que Jésus en devint le Seigneur, ces propriétaires n'existèrent plus ; en effet, ‘personne ne peut servir Dieu et Mamon’ (Mt 6,24). Lorsque nous sommes esclaves du mal, nous sommes les sujets de beaucoup de passions et de vices. L'ânon est donc détaché parce que le Seigneur en a besoin. 
Maintenant encore, le Seigneur a besoin de l'ânon. 
Vous êtes cet ânon. 
En quoi le Fils de Dieu a-t-il besoin de vous ? Qu'attend-il de vous ? 
Il a besoin de votre salut, il veut vous délier des liens du péché."

Origène

dimanche 20 novembre 2016

Fête du Christ Roi...

Le Christ règne-t-il sur nos vies en vérité ? 

Alors, peut-être, pour répondre honnêtement à cette question, pourrons-nous prendre un temps de silence en nous laissant porter par les choeurs de l'abbaye de Solesmes ?