dimanche 25 novembre 2018

Une Royauté d'amour...

" L’Évangile présente la royauté de Jésus au sommet de son œuvre de salut, et il le fait de manière surprenante. "Le Messie de Dieu, l’Élu, le Roi" apparaît sans pouvoir et sans gloire : il est sur la croix où il semble être plus vaincu que victorieux. Sa royauté est paradoxale : son trône c’est la croix ; sa couronne est d’épines, il n’a pas de sceptre mais un roseau lui est mis dans la main ; il ne porte pas d’habits somptueux mais il est privé de sa tunique ; il n’a pas d’anneaux étincelants aux doigts mais ses mains sont transpercées par les clous ; il n’a pas de trésor mais il est vendu pour trente pièces.
Vraiment le royaume de Jésus n’est pas de ce monde; mais en lui, nous dit l’Apôtre Paul nous trouvons la rédemption et le pardon. Car la grandeur de son règne n’est pas la puissance selon le monde mais l’amour de Dieu, un amour capable de rejoindre et de guérir toute chose. Par cet amour, le Christ s’est abaissé jusqu’à nous, il a habité notre misère humaine, il a éprouvé notre condition la plus misérable : l’injustice, la trahison, l’abandon; il a fait l’expérience de la mort, du tombeau, des enfers. De cette manière, notre Roi est allé jusqu’aux limites de l’univers pour embrasser et sauver tout être vivant. Il ne nous a pas condamnés, il ne nous a même pas conquis, il n’a jamais violé notre liberté mais il s’est fait chemin avec l’humble amour qui excuse tout, qui espère tout, qui supporte tout. Seul cet amour a vaincu et continue à vaincre nos grands adversaires : le péché, la mort, la peur.
"Aujourd’hui, chers frères et sœurs, nous proclamons cette singulière victoire par laquelle Jésus est devenu Roi des siècles, le Seigneur de l’histoire : par la seule toute puissance de l’amour qui est la nature de Dieu, sa vie même, et qui n’aura jamais de fin. Avec joie nous partageons la beauté d’avoir Jésus comme notre Roi : sa seigneurie d’amour transforme le péché en grâce, la mort en résurrection, la peur en confiance..."
Pape François
 Homélie de la solennité du Christ Roi,  clôture de l'Année de la Miséricorde (2016)

dimanche 11 novembre 2018

Yoram Raanan, une nouvelle lumière...

Ménora, Yoram Raanan
"J'ai vu mon studio tomber dans l'incendie, j'ai assisté à la destruction de quarante ans de travail, mais j'ai aussi reconnu autre chose cette nuit-là. Les feuilles brûlantes tombant des arbres, qui allaient enflammer la poudrière, un atelier plein de toile, de bois et de peinture, semblaient être de petits anges flottant doucement dans l'air de la montagne.
Je n'ai jamais vraiment trouvé les mots pour articuler comment ces deux reconnaissances - destruction et douceur céleste - pourraient coexister pour moi en même temps. Mais quand j'ai recommencé à peindre, mes nouvelles peintures disaient ce que je ne pouvais pas.
D'une part, ils étaient pleins de tons sombres, parfois même noirs et cendrés. C'était différent de tout ce que j'avais peint dans le passé. Mais en même temps, ils étaient remplis d'or, une couleur que je n'avais jamais jugée nécessaire auparavant. C'était comme si les ténèbres de ma perte m'avaient en quelque sorte ouvert à une vérité plus profonde, à une nouvelle lumière." Yoram Raanan