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lundi 16 octobre 2023

Espérer...

 Il faut se savoir perdu pour vouloir être sauvé, il faut avoir plongé dans l’universelle fragilité pour qu’une telle horreur du noir la rende plus nécessaire que le pain quotidien, la Lumière, pour le découvrir comme la seule piste déchiffrable.

Ce sont nos misères sur terre qui le rendent indispensable, le Livre cachant le mystère à nos pauvres vies humaines ne se reçoit pour en devenir une expression nouvelle que dans les profondeurs vertigineuses de l’espérance.

Il faut, pour qu’elles opèrent en nous la divine transformation, ces paroles faites pour atteindre en nous des racines de corruption, un cœur dépouillé de toute confiance en l’homme. Tout don de Dieu ne se reçoit en somme que dans les profondeurs vertigineuses de l’espérance.

Il ne faut pas nous étonner de nos bouleversements intimes mais nous cramponner à elle comme à une corde au-dessus du double abîme, il ne faut pas arrêter sa chute au fond de nous-mêmes mais la laisser agir. La Parole de Dieu ne sème que dans les profondeurs vertigineuses de l’espérance

 Espérer d’une espérance totale, indescriptible, espérer même à plat ventre, à terre ou immobile, espérer même broyé par la souffrance d’homme, espérer et croire qu’elle a fait ce que nous sommes,

Les profondeurs vertigineuses de l’espérance.

Textes de Madeleine Delbrêl unis et adaptés Stéphanie Lefebvre

Extraits du CD « Missionnaire sans bateau » ADF-Bayard musique

lundi 23 août 2021

Réflexions : femmes dans l'Eglise...

"...Une Femme enfante…

La vie jaillissante, qui peut l’arrêter…

L’Église est en douleur d’enfantement, submergée par ce qui la dépasse humainement, mais en espérance. On dit en espérance d’enfant… Pour l’instant, ce sont des hommes qui en sont broyés. Alors peut-être que oui, le temps des femmes est venu, celui du féminin, en tout cas. Que l’Église puisse mettre au monde tout le Vivant qu’elle porte… malgré la fureur de « l’antique Serpent ».
 Je vois combien l’échange avec le père A. disait déjà cela. Ce qu’en tant qu’hommes, ils ne sauront jamais, ils le vivent pourtant. Ils le subissent, c’est peut-être plus juste. Eux qui fécondent tout en élan, qui se donnent en donnant, qui offrent la vie mais ne peuvent pas la mettre au monde, ils doivent maintenant la mettre au monde seuls, d’une certaine façon… Le Serpent se réjouit… mais ne gagnera pas !
 
Quand le père A m’a demandé ce que vivaient les femmes en mettant au monde, je lui ai répondu : c’est le corps qui prend la main.
C’est le Corps qui prend la main… cela est. On ne peut rien entraver, rien contrôler. Même au prix de la vie, et ça me parle de l’Église.

De ce qui s’écrit, nous n’en connaissons pas l’expression matérielle mais nous en pressentons la vérité, l’inéluctable, qui échappera à toute entrave : sinon, il sera question de mort. 
Ce que certains prêtres essayent de faire entendre, comme si à regarder de façon trop vaste, à prendre trop de distance, d’autres étaient moins saisis de cette profonde convulsion, cette pulsation de vie qui appelle : ça n’est pas abstrait, c’est poignant, brûlant, bouleversante houle qui saisit et broie en même temps, terrible effort aussi, la vie lutte pour s’incarner, et chaque peur, chaque refus, chaque raideur, et même chaque tergiversation, complique sa lutte…
 Le combat des femmes, un combat pour la vie qui peut coûter la vie.
 
Ici, on l’oublie, nos sociétés permettent ou imposent le contrôle, la mort s’éloigne en apparence, il ne resterait que la joie : la péridurale a mangé la douleur… On choisit son moment, on rêve un enfant qui devient projet, mais au-delà tous ces masques, pour la moitié de la planète cela reste la passion des femmes, et elles en meurent encore.
 
L’Eglise en espérance d’enfant approche de son terme.
Crûment.
Nous pouvons lire ces mots au sens le plus brutal.
Crûment...

On ne sait pas encore. Un enfant va naître, peut-être. L’Église Épouse se tord dans les douleur de son enfantement. Il n’y a pas de péridurale pour elle… L’enfant n’est plus un rêve, il est là et il est inconnu.
Elle le croyait un projet dessiné depuis le fond des âges, blotti depuis deux mille ans dans un nid rassurant et bien construit, il est une réalité divine qui vient et déchire toutes les certitudes et tous les rêves…
L’Eglise a peur. Elle sent que tout lui échappe, elle doit devenir Corps en vérité, Corps du Ressuscité… mais pour cela, la Passion. La guerre des femmes pour la vie…
 
Alors mes sœurs religieuses, vierges, épouses, veuves et femmes sages, veillons avec Marie au chevet des hommes qui peinent à ce qui leur est demandé… 

MF  " Méditation sur la consécration des veuves, extraits"


 

mercredi 6 mars 2019

Cendres : il est temps d'aimer...


La terre se racornit. Notre terre se dessèche.
Non pas à cause de l'ozone, non pas à cause des déchets qui s'accumulent,
mais à cause de nous qui, par fragments entiers détruisons notre face d'humanité !

Ne le voyez-vous pas, gens de mon peuple ?
La tristesse nous enterre car nos rêves s'éteignent dans les objets.
Les plaisirs individuels deviennent les seuls pivots de nos existences.
La graisse de la consommation enveloppe nos cœurs.
Aux objets perdus nous avons remisé l'Évangile.

Ne dites pas, gens de mon peuple, qu'il faut regarder le bon côté des choses et que cela s'arrangera ! Parler est inutile.
Prier ne suffit pas. Prêcher ne sert plus.

     Il faut renaître ! Il faut retourner à notre Humanité.
     Il faut renouveler notre cœur, l'intérieur de notre cœur,
     Puisque de l'intérieur de notre cœur naissent les décisions et les actions
     Qui mettent notre Humanité au monde !

C'est l'amour qui nous manque !
Il est temps d'aimer, gens de mon peuple, car seul l'amour porte en lui
La démesurée puissance de féconder notre terre et de susciter notre Humanité !

     L'amour, toujours agit pour ensemencer la terre de fraternité.
     L'amour, toujours, donne sans calcul et sans condition.
     L'amour toujours cherche la vérité enfouie et la beauté ensevelie.
     L'amour, toujours, croit à la miséricorde multipliée pour tous.
     L'amour, toujours, vit, obstiné et patient, à travers de longues nuits.
     L'amour, toujours, se dépouille, se vidant jusqu'à l'ultime déchirure.
     L'amour, toujours, espère ! Il chante l'aurore. Il repousse les pierres de mort.
     L'amour, toujours, ressuscite la jubilation de la vie !

Qui nous donnera l'amour ?
Qui nous déposera dans l'amour ?
Qui nous sauvera d'amour ?
Qui nous donnera l'amour qui sauve ?

      Voici 40 jours, gens de mon peuple, pour apprendre à aimer !
      Voici 40 jours pour nous tenir auprès de Celui qui, en prenant face humaine,
      A libéré en notre Humanité la source ruisselante de l'amour
     Que rien ne peut ralentir avant qu'il n'ait abouti à la crucifiante joie du don
     Qui relève et redresse pour la pleine vie !  
 Recueilli sur le site Prier.be

dimanche 6 janvier 2019

Epiphanie, l'espérance...

Après que l'étoile eut guidé les rois mages jusqu'à la crèche, le concierge du ciel se demanda :
« Que faire de cette nouvelle étoile ? Où la placer ? »
Il sillonna le ciel, fit le tour des constellations et demanda aux myriades d'étoiles si elles ne pouvaient pas se serrer un peu, laisser un peu d'espace, faire une petite place à cette nouvelle venue...
« Il n'en est pas question, répondirent-elles, nous sommes installées dans cet ordre depuis toujours, il est impossible de changer notre ordonnance ! »
Du côté de la Voie Lactée, même réponse de la Grande Ourse : » Pas de place! »
« Que faire ? », se demanda-t-il. » Cette étoile a un destin particulier, elle a guidé les mages jusqu'au Sauveur du monde. Elle a obéi à des lois particulières. Elle est très proche de la Terre... Elle est très proche de la Terre : mais oui, la voilà la solution ! Je vais la donner au monde. »
Alors, il alla dans son atelier, et là, il cassa l'étoile en mille morceaux, en mille éclats dont il remplit son tablier. Il sortit et, comme le semeur, à la volée, il lança les éclats d'étoile partout sur la Terre.
Mais ils n'allèrent pas n'importe où : certains se logèrent dans les chambres des hôpitaux et devinrent les veilleuses dont les malades ont tant besoin pour ne pas être angoissés la nuit. D'autres descendirent au fond des mines, là où les mineurs de fond ont besoin d'être guidés par une lampe frontale. D'autres encore se placèrent comme fanaux sur les barques, dans les phares sur la mer, pour éviter aux embarcations de s'échouer sur les rochers. Enfin, le plus grand nombre vint habiter le cœur des hommes.
Chacun de nous a reçu un éclat de l'étoile de Noël. À nous de le faire briller, de raviver sans cesse cet éclat de lumière dans notre cœur.
Conte paru dans la presse paroissiale du diocèse d'Annecy

jeudi 4 octobre 2018

St François d'Assise

St François, Cimabue


"Seigneur, je t’en prie, 
que la force brûlante et douce de ton amour prenne possession de mon âme 
et l’arrache à tout ce qui est sous le ciel, 
afin que je meure par amour de ton amour, 
comme tu as daigné mourir par amour de mon amour."
                                                                           St François d'Assise

jeudi 5 juillet 2018

Espérance...

L'entraide, Clothilde Lasserre
Je sais, mon frère, que tu as bien des raisons de désespérer,
mais je voudrais te crier qu’il y a aussi des milliers de raisons d’espérer !

Ne laisse pas gagner ton coeur par les marées noires des mauvaises nouvelles pour changer le monde,
change d’abord ton regard.

Essaie de « voir », mon frère, comment le Royaume de l’amour émerge lentement,
à travers mille gestes répétés de courage, de tendresse, de défi,
qui disent « non » sans bruit et sans médaille, à la logique de l’argent, de la haine et de l’indifférence.


Mesdemoiselles, Clothilde Lasserre
Regarde bien, tu seras surpris de découvrir tous ces hommes et toutes ces femmes
qui inventent jour après jour, de nouvelles manières de vivre, de partager, d’espérer :
qui manifestent une société juste et fraternelle,
ou autrement dit, le Royaume de Dieu est à la portée de la main.

Regarde et vois tous ces hommes et toutes ces femmes qui,
au lieu de crier que Dieu est aveugle, lui prêtent leurs yeux ;
au lieu de crier que Dieu est manchot, lui prêtent leurs mains ;
au lieu de crier que Dieu est muet, lui prêtent leurs voix.

Entends l’appel de Celui qui pleure parce que l’Amour n’est pas aimé.
Car le monde actuel a besoin de retrouver ce « regard du coeur »
et de cueillir ces fleurs de l’espérance
pour mieux respirer et pour mieux vivre.
                                                                                                                                                                            Gérard NASLIN


La douceur de vivre Clothilde Lasserre