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lundi 25 décembre 2023

Noël du point de vue de Dieu

 


Je voudrais vous parler de Noël autrement, vous parler de Noël du point de vue de Dieu. Approchons-nous comme les bergers du mystère de Dieu, du mystère du Noël de Dieu… en ôtant nos sandales, c’est-à-dire pieds nus, comme un pauvre, dans le silence du cœur.

Dieu en Jésus nous a rejoints, il a expérimenté l’homme jusqu’à en mourir. Il s’est fait petit enfant dans les bras de Marie, une enfant elle aussi, qui avait su dire oui, qui avait accepté, sans trop comprendre, le jusqu’au bout de l’amour de Dieu. Elle est là et elle nous montre son petit enfant, son agneau. Comme tant d’hommes et de femmes aujourd’hui, ils n’ont pas trouvé d’endroit où se réfugier. Rien qu’une écurie, pendant que l’auberge est pleine et qu’on y fait la fête, « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1 11), mais il demeure offert, jusqu’à la fin des temps. Offert à la crèche, livré à la Croix. Il est allé jusqu’au bout de l’amour, il a visité le séjour des morts, au plus profond de nos enfers, pour nous offrir la miséricorde du Père, nous faire entendre la prière du Père, orphelin de ses enfants…

Georgette Blaquière, message de Noël 1993 à Radio Jéricho.

dimanche 25 décembre 2022

Noël...


Seigneur, voici que la Paix n'est plus promise mais envoyée. 
Un petit enfant nous est donné. En Lui habite la plénitude de la Divinité. 
Quelle grande preuve de Ton Amour Tu nous donnes, en ajoutant à l'humanité le nom de Dieu. 
Ainsi soit-il.

Saint Bernard de Clairvaux

dimanche 26 décembre 2021

La Sainte Famille...

Mais comme c’est aujourd’hui Noël, vous avez le droit d’exiger qu’on vous montre la Crèche. 
La voici. Voici la Vierge, voici Joseph et voici l’Enfant Jésus. L’artiste a mis tout son amour dans ce dessin, vous le trouverez peut-être naïf, mais écoutez. 
Vous n’avez qu’à fermer les yeux pour m’entendre et je vous dirai comment je les vois au-dedans de moi.

La Vierge est pâle et elle regarde l’enfant. Ce qu’il faudrait peindre sur son visage, c’est un émerveillement anxieux, qui n’apparut qu’une seule fois sur une figure humaine, car le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois. Elle lui donna le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit : « Mon petit » !

Mais à d’autres moments, elle demeure toute interdite et elle pense : « Dieu est là », et elle se sent prise d’une crainte religieuse pour ce Dieu muet, pour cet enfant, parce que toutes les mères sont ainsi arrêtées par moment, par ce fragment de leur chair qu’est leur enfant, et elles se sentent en exil devant cette vie neuve qu’on a faite avec leur vie et qu’habitent les pensées étrangères. Mais aucun n’a été plus cruellement et plus rapidement arraché à sa mère, car Il est Dieu et Il dépasse de tous côtés ce qu’elle peut imaginer. Et c’est une rude épreuve pour une mère d’avoir crainte de soi et de sa condition humaine devant son fils. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres moments rapides et glissants où elle sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « Ce Dieu est mon enfant ! Cette chair divine est ma chair, Il est fait de moi, Il a mes yeux et cette forme de bouche, c’est la forme de la mienne. Il me ressemble, Il est Dieu et Il me ressemble ».
 
Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule. Un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui vit, et c’est dans ces moments là que je peindrais Marie si j’étais peintre, et j’essaierais de rendre l’air de hardiesse tendre et de timidité avec lequel elle avance le doigt pour toucher la douce petite peau de cet enfant Dieu dont elle sent sur les genoux le poids tiède, et qui lui sourit. Et voilà pour Jésus et pour la Vierge Marie. "

 

Et Joseph. Joseph? Je ne le peindrais pas. Je ne montrerais qu’une ombre au fond de la grange et aux yeux brillants, car je ne sais que dire de Joseph. Et Joseph ne sait que dire de lui-même. Il adore et il est heureux d’adorer. Il se sent un peu en exil. Je crois qu’il souffre sans se l’avouer. Il souffre parce qu’il voit combien la femme qu’il aime ressemble à Dieu. Combien déjà elle est du côté de Dieu. Car Dieu a éclaté comme une bombe dans l’intimité de cette famille. Joseph et Marie sont séparés pour toujours par cet incendie de clarté. Et toute la vie de Joseph, j’imagine, sera d’apprendre à accepter. Joseph ne sait que dire de lui-même : il adore et il est heureux d’adorer. 
Jean-Paul Sartre

samedi 25 décembre 2021

Noël...

 Dans le berceau rose, la petite fille ouvre ses yeux bleus. Elle est grave et son silence semble chargé de pensées. Il y a trois semaines, déjà, qu’elle est entrée dans l’histoire du monde dont sa vie doit être un moment. Le soir descend sur la ville, lentement aspiré par le jour qui meurt. La mère tire les rideaux, gardiens de l’intimité, en éveillant les lampes dont la clarté discrète se confond avec l’ombre qu’elle anime. Le feu se recueille dans l’âtre qui rougeoie, et, sur le manteau de la cheminée, un vieux bréviaire choral offre au regard le vermillon doré de ses lettres capitales.
 
 
Je m’approche et je lis : « Rex pacificus magnificatus est, cujus desiderat universa terra » – « Le Roi qui donne la Paix a manifesté sa gloire, la terre entière désire contempler son Visage. » C’est la première antienne de Noël, qui chante la magnificence divine de la crèche où Marie adore son enfant. Le salut du monde repose dans cet être fragile que ses parents devront bientôt soustraire à la fureur d’Hérode. Car le salut du monde est de retrouver le sens de l’amour et rien ne l’éveille plus sûrement que la majesté sans défense qui cherche un refuge dans notre tendresse.
 
Est-ce vous, Seigneur, dans la vie fragile de ce nouveau-né ?
Je me retourne vers le berceau. La petite fille s’est endormie. Mais son âme nous regarde à travers la chair diaphane, vêtue de la lumière intérieure dont elle est le reposoir. Nous retenons notre souffle pour écouter la voix silencieuse qui nous parle en ce verbe vivant :
 
« Est-ce vous, Seigneur ? »
 
La question se pose à peine, tellement il est clair que le mystère qui nous tient agenouillés devant cette enfant est Dieu même, dont son âme est le sanctuaire. La mère se lève et, sans bruit, prend dans ses bras le petit être qui respire, blotti contre son cœur, la paix divine de son sommeil.
 
C’est son bréviaire de maman, son plus beau livre d’heures, son offrande silencieuse, et son vivant Noël. Le Christ va renaître, cette nuit, dans le mystère toujours nouveau de la divine liturgie. Les cloches et la neige épandent sur les toits, leurs nocturnes sonores et veloutés. Mais quel Te Deum d’action de grâces peut se comparer à cette petite fille que sa mère, à cette heure, devant le vieil antiphonaire, consacre à Dieu, au Roi source de paix, dont la terre entière aspire à contempler le visage.
 
Et je me souviens de la parole qu’elle m’avait dite durant les mois de mon attente, dans la période recluse de son Avent : « J’espère qu’à Noël prochain, Dieu me donnera un petit enfant que je puisse lui offrir pour le remercier de s’être fait enfant ! »
 
Notre vie peut toujours recommencer
Notre vie peut toujours recommencer… Tout est sauvé à chaque instant si Dieu est sauvé. Noël peut encore être notre naissance, car tout ce qu’il y a d’humain dans l’homme, et par suite, d’existence réelle, est générosité, comme le dialogue avec Dieu… est échange de générosité… En Lui, tout se renoue…
 
Noël est, en un sens, l’offertoire de la Croix, puisque c’est Dieu livré dans sa fragilité la plus désarmée. Cela demeure comme l’étoile dans notre nuit. Au-delà de tous nos déchirements et de toutes nos impuissances, il y a cet appel irrésistible à notre générosité. C’est par-là que notre vie peut toujours recommencer et obtenir sa justification. Tout est sauvé à chaque instant si Dieu est sauvé. Sous cet aspect, Noël peut encore être notre naissance, car tout ce qu’il y a d’humain dans l’homme, et, par suite, d’existence réelle, est générosité, comme le dialogue avec Dieu, où l’homme et Dieu se trouvent à la fois, est échange de générosité. Nous pouvons donc encore rendre grâce, sans rien forcer, en nous, pour cette lumière qui est notre unique espérance, comme elle est le seul fondement de notre dignité, ferment du don que nous avons à être. Dieu reste, qui est la respiration de notre âme. En lui, tout se renoue, tous les liens se reforment, et toutes les présences se joignent et deviennent réelles.


Maurice Zundel
Retranscription d’une page isolée et incomplète sur Noël

dimanche 19 décembre 2021

Les anges de Noël, c'est toi...

 Noël est habituellement une fête bruyante:
un peu de silence nous ferait du bien pour écouter la voix de l'Amour.
Noël c’est toi,
lorsque tu décides de naître à nouveau chaque jour et de laisser entrer Dieu dans ton cœur.
Le sapin de Noël, c’est toi
quand tu résistes vigoureusement aux vents et aux difficultés de la vie.
Les guirlandes de Noël, c’est toi
quand tes vertus sont les couleurs dont tu ornes ta vie.

La cloche qui sonne Noël, c’est toi quand tu appelles et essaies d’unir.
Tu es la lumière de Noël
quand tu illumines avec ta vie le chemin des autres, avec la bonté, la patience,
la joie et la générosité.
Les anges de Noël, c’est toi
quand tu chantes au monde un message de paix, de justice et d’amour.
L’étoile de Noël, c’est toi 
quand tu conduits à la rencontre du Seigneur.
Les rois mages, c’est aussi toi
quand tu donnes le meilleur que tu as sans tenir compte de à qui tu le donnes.
La musique de Noël, c’est toi
quand tu conquiers l’harmonie en dedans de toi.
Le cadeau de Noël, c’est toi
quand tu vois un ami et un frère en tous les êtres humains.
Les vœux de Noël, c’est toi
quand tu pardonnes et rétablis la paix, même si tu souffres.
Le réveillon de Noël, c’est toi
quand tu rassasies de pain et d’espérance le pauvre qui est à tes côtés.
Tu es la nuit de Noël quand,
humble et conscient, tu reçois
dans le silence de la nuit le sauveur du monde, sans bruit ni grandes célébrations.
Tu es le sourire de confiance et de tendresse dans la paix intérieure d’un Noël
qui enracine le Royaume en toi.
Heureux Noël à tous ceux
qui ressemblent à Noël.
 Pape François

mercredi 25 décembre 2019

Noël... E. Maréchal

Jésus, là où tu es né, ta crèche n'était pas fermée.
Tu as voulu que tout le monde puisse venir Te voir, parce que Tu es venu pour tout le monde.

Avant que Tu naisses, Jésus,
Joseph et Marie n'avaient trouvé que des maisons aux portes fermées : fermées au secret de Dieu.
Ils ont trouvé ouverte une étable, une pauvre étable…

Aujourd'hui, Jésus,
Tu ne nais plus dans une étable ; mais Tu veux naître, dire le secret de Dieu dans toutes les maisons, dans tous les cœurs.

Tu veux déposer le baiser de Dieu sur tous les visages.
Tu veux des millions de crèches pour habiter le monde.
Tu veux des millions de cœurs pour donner ta paix sur la terre.
Tu veux des millions de visages pour donner la paix de Dieu.
Tu veux des millions de Noëls pour donner ton Noël.

Jésus, viens ouvrir nos maisons et nos cœurs pour dire avec Toi :
Gloire à Dieu, notre Père !

Elie Maréchal

dimanche 15 décembre 2019

Mon Dieu... M. Daniélou

Madeleine Daniélou


Mon Dieu,
Je T'offre cette année qui commence.
C'est une parcelle de ce temps si précieux que tu m'as donné pour Te servir.
Je la mets sous le signe de la fidélité :
Fais qu'elle soit une longue ascension vers Toi et que chaque jour me trouve plus riche de foi et d'amour.

Mon Dieu,
Je T'offre tous ceux que j'aime.
Ne permets pas que je leur fasse défaut, mais plutôt que je sois pour eux le canal invisible de ta grâce et que ma vie leur manifeste ton amour.

Mon Dieu,
Je T'offre aussi l'immense douleur de ce monde que tu as créé et racheté :
Les souffrances des enfants innocents, le long ennui des exilés, l'angoisse des chefs, et ce poids qui pèse si lourdement sur tous.

Mon Dieu,
Qu'une étincelle de ta charité éclate en nos ténèbres et que l'aube de la paix se lève en cette année.

Je Te le demande en union avec tes saints, avec ton Eglise, avec ton Fils, Jésus-Christ, prince de la Paix.

Madeleine Danielou

vendredi 28 décembre 2018

Noël... Toutes les femmes du monde.


Soir froid, tout en glace retenue…
Tout à l'heure, une célébration de silence, une action de grâce pleine et douce, au creux de l'oratoire. Des mots, bien sûr, paroles offertes, de celles qui habitent le silence et l'épousent sans trouble…
C'est un temps de Noël, tout en tendresse. Les bougies inventent sur les murs chaulés d'improbables crèches que la chaleur du poêle fait danser, tout est enclos d'amour, les mains se joignent et prient, le mystère s'accomplit encore une fois dans le pain et le vin…

Et le silence dévoile l'offrande : un enfant nouveau-né, une femme rit et baise les petits pieds nus… instant de joie pure… et toutes les femmes du monde jouent avec les petits pieds doux comme des pattes de chat, les baisent et rient, et rient tous les enfants du monde dans les yeux de l'Enfant… instant de joie !

Et le silence ploie au pied du Fils dans une femme en pleurs, pleurs de pure joie, et les cheveux de soie, les cheveux de laine, toutes les femmes du monde lavent la poussière, baignent de larmes claires les plaies écrites, déjà, qu'elles seules voient… pleurs de pure joie sous le voile de laine… pleurs de pure douleur déjà, "une épée te transpercera l'âme", déjà.

Et le silence s'émerveille : assise aux pieds du Fils, une femme attentive. Elle a tout laissé, même son désir de le servir. Elle écoute son silence, elle écoute sa voix, elle écoute ses gestes. Eternité de joie… Et toutes les femmes du monde veillent devant la Vie, l'écoutent, la reçoivent dans leurs mains, dans leur ventre, puis la donnent… et doucement, silencieusement, aiment.

Eternité de joie.

M. F. "Noël 2011"

lundi 24 décembre 2018

Nuit de Noël... M. Zundel



La nuit de Noël, Dieu vient naître parmi nous, Dieu cherche à naître en nous. Il se peut que le grand problème de notre vie ne soit pas tellement de vivre, mais finalement de naître ! Car, nous ne sommes pas l’homme que nous paraissons être : célèbre ou inconnu, riche ou démuni, habile ou maladroit…. Tout cela c’est l’apparence des choses.
Nous sommes un homme qui cherche à naître.

Si tu sais en toi cette pulsation merveilleuse qui te porte à ne pas être aujourd’hui ce que tu étais hier, tu es en train de naître.
Si tu te sens aujourd’hui capable d’un amour tout neuf que tu n’espérais pas hier, tu es en train de naître.
Si tu te fais aujourd’hui tout-petit devant Jésus, pour te laisser conduire dans sa Lumière, tu es en train de naître.
Sois sûr que la plus grande chose de la vie ce n’est pas de vivre, c’est de naître constamment pour ne pas être vieux.

Puisses-tu garder de cette nuit la saveur d’une rencontre : la confiante et humble certitude que tu es appelé indéfiniment à être et tout autant, appelé à faire naître les autres.
Et voici qu’inlassablement, Noël après Noël, jour après jour, Dieu frappe à ta porte et demande à naître en toi !
Maurice Zundel textes inédits. 

mercredi 19 décembre 2018

Noël nouvelet... Chorale de Saint Ferdinand des Ternes



Les petits chanteurs de Saint Ferdinand des Ternes interprètent un cantique de Noël qui date sans doute du XVIe siècle : « Noël nouvelet ». Nouvelet signifie en français de la Renaissance : né depuis peu. Autrement dit : Noël qui vient, naissance de Dieu maintenant, ou Noël chaque année nouveau.
C’est le compositeur Jehan Alain qui a harmonisé ce chant traditionnel en 1938. Deux ans après, le 20 juin 1940, avec les Cadets de Saumur dans la défense de la Loire, il est mort à l’âge de 29 ans.
C’est l’émerveillement devant un miracle si simple : un enfant nait et c’est l’espoir du monde qui renait, parce que Dieu s’est fait tout petit, enfant.
Les petits chanteurs prêtent leur voix aux bergers et aux anges : « chantons ici, disons à Dieu merci ! Chantons Noël pour le Roi nouvelet. De vers Bethléem, vit Joseph et Marie, l'âne et le bœuf, l'Enfant couché par lit, la crèche était au lieu d'un bercelet ».
Mis en ligne par : Retraite dans la ville