mardi 26 septembre 2023

Noces vives, Jean Bastaire

 


 

Dans sa maison, où seul le tic-tac d’une vielle horloge rappelle le temps qui passe, Jean Bastaire évoque sa femme décédée dans un recueil qu’il définit lui-même, comme le témoignage poétique de la présence centrale d’Hélène dans sa vie.

Caméscope à la main, l’écrivain filme sa machine à écrire de 65 ans d’âge, son éternel instrument de travail. Il s’attarde sur une horloge et parle du temps comme d’un ennemi, d’une présence obsédante, qui en fait un des instruments du supplice. Mais depuis la mort de sa femme, il s’est produit un basculement, où le temps lui aussi est mort. Ainsi, aujourd’hui, il construit sa vie au-delà du temps, dans une communion avec elle…

Quand Jean Bastaire parle de la mort, il affirme qu’elle n’est pas une fin, mais un passage… C’est littéralement une Pâques…Depuis la mort de sa femme, il n’a jamais été aussi proche d’elle, dit-il. C’est cette présence l’un à l’autre, qui se manifeste au-delà de la mort, qui devient une expérience de l’éternité…

Ce court témoignage filmé avec une grande poésie nous restitue avec grâce l’univers de Jean Bastaire.

Le jour du Seigneur, série Interligne
La série Interligne est la rencontre d’un auteur autour d’un de ses livres.  (ed. Arfuyen).
 Noces vives, éd Arfuyen Jean Bastaire



vendredi 8 septembre 2023

Nativité de Marie...

Puisque la Vierge Mère de Dieu devait naître de sainte Anne, la nature n’a pas osé anticiper sur la grâce : la nature demeura stérile jusqu’à ce que la grâce eût porté son fruit. Il fallait qu’elle naisse la première, celle qui devait enfanter le premier-né antérieur à toute créature, en qui tout subsiste.
Joachim et Anne, heureux votre couple !
Toute la création est votre débitrice. C’est par vous, en effet, qu’elle a offert au Créateur le don supérieur à tous les dons, une mère toute sainte, seule digne de celui qui l’a créée.
Réjouis-toi, Anne, la stérile, toi qui n’enfantais pas ; éclate en cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs. Réjouis-toi, Joachim : par ta fille un enfant nous est né, un fils nous a été donné. On proclame son nom : Messager du grand dessein de Dieu, qui est le salut de tout l’univers, Dieu fort. Oui, cet enfant est Dieu. Joachim et Anne, heureux votre couple, et parfaitement pur ! On vous a reconnus grâce à votre fruit, selon cette parole du Seigneur : Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Vous avez eu une conduite agréable à Dieu et digne d’elle que vous avez engendrée. À cause de votre vie chaste et sainte, vous avez produit le joyau de la virginité, celle qui devait être vierge avant l’enfantement, vierge en mettant au monde, vierge après la naissance ; la seule toujours Vierge d’esprit, d’âme et de corps.
Joachim et Anne, couple très chaste ! En observant la chasteté, cette loi de la nature, vous avez mérité ce qui dépasse la nature : vous avez engendré pour le monde celle qui sera, sans connaître d’époux, la Mère de Dieu. En menant une vie pieuse et sainte dans la nature humaine, vous avez engendré une fille supérieure aux anges, qui est maintenant la Souveraine des anges.
Enfant très gracieuse et très douce ! Fille d’Adam et Mère de Dieu ! Heureux ton père et ta mère ! Heureux les bras qui t’ont portée ! Heureuses les lèvres qui, seules, ont reçu tes chastes baisers pour que tu demeures toujours parfaitement vierge.
Acclamez Dieu, terre entière, sonnez, dansez, jouez. Élevez la voix, élevez-la, ne craignez pas !

Saint Jean Damascène