Affichage des articles dont le libellé est Croix. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Croix. Afficher tous les articles

dimanche 2 juillet 2023

Saints Pierre et Paul

 


Le jour de la Sts Pierre et Paul, une belle rencontre : les pèlerins de "Jésus t'aime" se sont arrêtés à l'oratoire. Nous avons partagé une paisible célébration, puis un peu de nos vies... un beau temps d'Eglise imprévu et fécond. Les intentions qui leur ont été confiées voyageront jusqu'au Sacré-Coeur, à Paris, cachées dans la croix... 

dimanche 23 octobre 2022

L'Eglise toute entière...

L'Eglise tout entière, dans la mesure où elle est vraiment le corps du Christ (par l'eucharistie), doit être crucifiée avec sa Tête, et cela d'abord sans considération de la souffrance subjective des chrétiens, mais par le simple fait de son existence et la logique de la foi elle-même. Car le contenu de cette foi est que le pécheur en tant que pécheur est attaché à la croix du Christ, réellement et pas seulement selon une vague représentation, et qu'ainsi le Christ meurt "de ma mort de péché", pendant que moi, au-delà de moi-même, j'obtiens par cette mort la vie de l'amour de Dieu. Paul exprime donc avec la plus grande précision la situation de l'Eglise totale quand il déclare : Je vis, mais ce n'est plus moi [en tant que moi demeurant centré sur lui-même], c'est le Christ qui vit en moi (Ga 2, 20), ce qui signifie : "Je suis crucifié avec le Christ. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est livré pour moi. Je n'annule pas le don de Dieu." C'est l'expression de la constitution essentielle de l'existence ecclésiale. Devenir chrétien signifie venir à la croix.

Hans Urs von Balthasar, 
"Pâques, le mystère" Foi vivante 

mardi 14 septembre 2021

La Croix du Christ...



Chaque Messe est, à travers la Croix du Christ, une grande bénédiction, une explosion silencieuse de l’amour, une grande descente de Dieu dans le monde pour empêcher qu’il ne périsse et que le mal en lui ne prévale au total sur le bien. Et, en retour, chaque Messe provoque, dans une partie cachée du monde, une réponse d’amour qui, à travers la Croix du Christ, remonte jusqu’à Dieu.

Charles Journet, "La Messe – Présence du sacrifice de la Croix" 

mardi 23 mars 2021

Passion...


Livré… Quelles sont vos réactions en découvrant ce mot au fil de la passion ?  Vous laisse-t-il saisis devant ce qu’il évoque : Un homme trimbalé d’une instance à une autre comme une marchandise ? « Livré », ce mot ne dit-il pas l’essentiel de ce qui vit le Christ sur le chemin de Pâques ? Jésus en est conscient : il va être livré ! En pleine connaissance, il va se laisser faire sans jamais regimber. Voilà ce qui m’étonne !  Jusqu’au repas d’adieux, il s’était réservé. Certes, on le pourchassait, mais il savait s’esquiver. Maintenant, il n’en est plus question, c’est que le temps est proche, que l’heure est arrivée. Le moment est venu de se laisser livrer aux délires des pécheurs.

 « Livré » exprime-t-il le sens du don de soi ?

N’être plus rien d’autre que ce que veulent les autres sans perdre pour autant sa propre identité ? En effet, Jésus se laisse faire, mais il sait qui il est. Mais pour être tout lui-même, doit-il en même temps s’en aller jusque là, jusqu’à se laisser livrer ?  Ils veulent l’arrêter. Chefs et prêtres l’ont ainsi décidé. Pourquoi ? Ils peinent à trouver le motif. Depuis que Judas leur a livré Jésus pour trente pièces d’argent, il cherche sur quoi le condamner. Quoiqu’il en soit, il est entre leurs mains. Il n’en sortira pas, du moins pas physiquement. Mais en le condamnant, n’est-ce pas plutôt eux qui se ferment à la vie ? Il est là devant eux. Que vont-ils lui trouver ? Ah voici : qu’il est selon ses dires, le Christ, le Fils de Dieu. Enfin un bon motif puisqu’il a blasphémé…(Matthieu 26, 65)

 Livré… Jésus de Nazareth… En fait le Fils de Dieu !

Judas vient de comprendre. Celui qu’il a livré, il le sait innocent. Avant de disparaître, il en fait part à ses commanditaires. (Matthieu 27, 3) mais rien n’y fait, Jésus sera livré. Pilate le reçoit (Matthieu 27, 2) Il prend donc livraison du condamné à mort, lâché par tous les siens et qui se laisse livrer non sans avoir évoqué déjà auparavant la possibilité d’éloigner cette coupe. (Matthieu 26, 39 et 26, 42) Mais maintenant, au point où il en est dans se « laisser livrer », son seul attachement : La volonté du Père ! Il avance ainsi, conscient de ce qu’il est, condamné faussement, mais se voulant accordé à la volonté du Père, qui se tait.

Livré…Voilà le maître mot…

 Abandonné de tous, haï et diffamé et sans aucun autre recours. Car Pilate, un tantinet lucide (il savait que c’était par jalousie qu’on le lui avait livré ) (Matthieu 27, 17), s’inscrira à son tour dans la chaîne des « livreurs ». Il relâche Barabbas, fait flageller Jésus et, cette fois pour de bon, le livre à ses bourreaux. (Matthieu 27, 26) Jésus se laisse faire, vraiment totalement livré…Un dernière fois du fond de l’abandon, il dit : « Pourquoi mon Dieu… ».

Car Dieu se tait. Dieu ne l’a pas délivré !

 Livré… Abandonné… Est-ce cela le Don ?

 

Suis-je vraiment disciple de cet homme (mon Dieu !) livré ?

Est-ce le seul chemin qui engendre l’amour ?

Livré comme le Christ, nous est-il proposé ?

Et comment concilier être pleinement soi et dégagé de soi ?

 

Autrement dit : Livré !

 

P. Christian Blanc, assomptionniste « pour la Croix, Croire »

 

lundi 14 septembre 2020

La Croix Glorieuse...

 La dernière apparition accordée à Lucie eut lieu le 13 juin 1929, alors qu’elle était au couvent de Tuy, en Espagne. Elle avait obtenu la permission de faire une heure sainte, de 11 heures à minuit, du jeudi au vendredi de chaque semaine. Une nuit, Lucie se trouvait seule dans la chapelle et disait les prières de l’ange, quand soudain toute la chapelle s’éclaira d’une lumière surnaturelle et sur l’autel apparut une croix de lumière qui s’élevait jusqu’au plafond. Dans une lumière plus claire on voyait sur la partie supérieure de la croix une tête d’homme dont on voyait le corps jusqu’à la ceinture ; sur la poitrine une colombe également lumineuse et, cloué sur la croix le corps d’un autre homme. Un peu au-dessous de la ceinture de celui-ci, suspendu en l’air, on voyait un calice et une grande hostie sur laquelle tombaient quelques gouttes de sang qui coulaient le long du visage du crucifié et sortaient aussi d’une blessure de la poitrine. Coulant sur l’hostie, ces gouttes tombaient dans le calice. Sous le bras droit de la croix se trouvait Notre Dame (c’était Notre Dame de Fatima avec son Cœur Immaculé dans la main gauche, sans épée ni roses, mais avec une couronne d’épines et des flammes). Sous le bras gauche, de grandes lettres, comme d’une eau cristalline qui aurait coulé au-dessus de l’autel, formaient ces mots « Grâce et Miséricorde. » Lucie comprit qu’il lui était montré le mystère de la très sainte Trinité. Ensuite Notre Dame lui dit : « Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les Evêques du monde, la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé, promettant de la sauver par ce moyen. Elles sont si nombreuses les âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés commis contre moi, que je viens demander réparation. Sacrifie-toi à cette intention et prie. » Cette demande avait été annoncée par l’apparition du 13 juillet 1917, dans ce qui était appelé alors le secret de Fatima.
Par Laurent D.  www.croix-glorieuse.org


vendredi 10 avril 2020

Vendredi saint, Impropères


Ecce Homo, Caravage


Ô mon peuple, que t'ai-je fait ?
En quoi t'ai-je contristé ? Réponds-moi

            



Peuple égaré par l’amertume 
Peuple au coeur fermé,
            souviens-toi !
            Le Maître t’a libéré.
            Tant d’amour serait-il sans réponse,
            tant d’amour d’un Dieu crucifié ?






Moi, depuis l’aurore des mondes, 
j’ai préparé ton aujourd’hui;
Caravage, la flagellation du Christ
toi, tu rejettes la vraie Vie
qui peut donner la joie sans ombre,
ô mon peuple, réponds-moi !
Moi, j’ai brisé tes liens d’esclave,
J’ai fait sombrer tes ennemis ;
Toi, tu me livres à l’Ennemi,
tu me prépares une autre Pâque, 

ô mon peuple, réponds-moi !
Moi, j’ai pris part à ton exode,
Par la nuée je t’ai conduit ;
toi, tu m’enfermes dans ta nuit,
tu ne sais plus où va ma gloire,

ô mon peuple, réponds-moi !
Moi, j’ai envoyé mes prophètes,
Ils ont crié dans ton exil ;
Toi, tu ne veux pas revenir,
tu deviens sourd quand je t’appelle,

ô mon peuple, réponds-moi !
Moi, j’ai voulu, vivante Sève,
jeter l’espoir de fruits nouveaux ;
toi, tu te coupes de mes eaux
mais pour aller vers quelle sève ?

ô mon peuple, réponds-moi !
               Vigne aux raisins d’amertume,
               Vigne aux sarments desséchés,
               Souviens-toi !
               La Grappe fut vendangée ;
               ce Fruit mûr serait-il sans partage,
               ce Fruit mûr que Dieu a pressé ?

 Caravage, la déposition du Christ

Moi, j’ai porté le poids des chaînes,
j’ai courbé le dos sous les fouets ;
toi, tu me blesses en l’opprimé,
l’innocent tombé sous la haine,

ô mon frère, réponds-moi !
Moi, j’ai porté sceptre et couronne
Et manteau royal empourpré ;
toi, tu rougis de confesser
le Fils de Dieu parmi les hommes,

ô mon frère, réponds-moi !  
Moi, j’ai marché vers le Calvaire
Où mes deux bras furent cloués ;
Toi, tu refuses la montée
Quand meurt en croix l’un de mes frères,

ô mon frère, réponds-moi !
Moi, je revis depuis l’Aurore
Où le Vivant m’a réveillé ;
Toi, le témoin de ma clarté,
es-tu vivant parmi les hommes ?

ô mon frère, réponds-moi !
               
Frère sevré d’amertume,
               Frère au coeur desséché, 
Souviens-toi !
               Ton frère t’a relevé,
               Jésus-christ, le Verbe et la Réponse,
               Jésus-Christ, l’Amour révélé.

Au cours de la Liturgie de l’Adoration de la Croix, le Vendredi Saint, l’Eglise nous offre cette belle méditation à travers ce chant des Impropères




mardi 10 mars 2020

Rameaux...


Jésus trouve beaucoup d'amateurs de son royaume céleste, mais peu de porteurs de sa croix.
Il trouve beaucoup de compagnons de sa table, mais peu de son abstinence.
Tous veulent la joie avec le Christ, mais peu veulent supporter quelque chose pour lui.
Beaucoup suivent Jésus jusqu'à la fraction du pain, mais peu jusqu'à boire le calice de la Passion.
Beaucoup vénèrent ses miracles, mais peu le suivent jusqu'à l'ignominie de la croix.
Beaucoup aiment Jésus tant qu'il ne leur arrive aucune adversité.
Beaucoup le louent et le bénissent tant qu'ils reçoivent de lui quelque consolation ; mais dès qu'il se cache et les laisse un peu à eux-mêmes, voilà qu'ils tombent dans les revendications et un excessif abattement.
Mais ceux qui aiment Jésus pour Jésus et non pour quelque consolation personnelle, le louent et le bénissent dans la tribulation et l'angoisse du cœur, autant que dans la plus grande consolation. 

Imitation de Jésus-Christ, II, 11.

jeudi 18 avril 2019

Jeudi saint

Cette nuit est de silence… le silence d’une absence.

L’oratoire est clos, les icônes voilées de soie.
La nuit l’épouse.

C'est son absence qui nous dévoile la Présence. 


Dans la chambre haute, un reposoir, baigné du parfum des lilas comme d’un encens…





dimanche 14 avril 2019

Rameaux...


Jésus trouve beaucoup d'amateurs de son royaume céleste, mais peu de porteurs de sa croix.
Il trouve beaucoup de compagnons de sa table, mais peu de son abstinence.
Tous veulent la joie avec le Christ, mais peu veulent supporter quelque chose pour lui.
Beaucoup suivent Jésus jusqu'à la fraction du pain, mais peu jusqu'à boire le calice de la Passion.
Beaucoup vénèrent ses miracles, mais peu le suivent jusqu'à l'ignominie de la croix.
Beaucoup aiment Jésus tant qu'il ne leur arrive aucune adversité.
Beaucoup le louent et le bénissent tant qu'ils reçoivent de lui quelque consolation ; mais dès qu'il se cache et les laisse un peu à eux-mêmes, voilà qu'ils tombent dans les revendications et un excessif abattement.
Mais ceux qui aiment Jésus pour Jésus et non pour quelque consolation personnelle, le louent et le bénissent dans la tribulation et l'angoisse du cœur, autant que dans la plus grande consolation. 
Imitation de Jésus-Christ, II, 11.


O mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour



O mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour
Et la blessure est encore vibrante,
O mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour.

Voici mon sang que je n'ai pas versé,
Voici ma chair indigne de souffrance,
Voici mon sang que je n'ai pas versé.

Voici mon cœur qui n'a battu qu'en vain
Pour palpiter aux ronces du Calvaire,
Voici mon cœur qui n'a battu qu'en vain.

Voici mes yeux, luminaires d'erreurs
Pour être éteints aux pleurs de la prière,
Voici mes yeux, luminaires d'erreurs.

Hélas ! Vous, Dieu d'offrande et de pardon,
Quel est le puits de mon ingratitude,
Hélas ! Vous, Dieu d'offrande et de pardon.

Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur,
Toutes mes peurs, toutes mes ignorances,
Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur.

Vous connaissez tout cela, tout cela
Et que je suis plus pauvre que personne,
Vous connaissez tout cela, tout cela.
           
Mais ce que j'ai, mon Dieu, je vous le donne.
                                                        Paul Verlaine