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dimanche 1 décembre 2019

Vigilance... Grégoire de Nysse


Le Seigneur a fait à ses disciples de grandes recommandations pour que leur esprit secoue comme une poussière tout ce qui est terrestre dans la nature et s'élève ainsi au désir des réalités surnaturelles ; selon l'une de ces recommandations, ceux qui se tournent vers la vie d'en haut doivent être plus forts que le sommeil et garder toujours leur esprit vigilant... Je parle de cet assoupissement suscité chez ceux qui sont enfoncés dans le mensonge de la vie par ces rêves illusoires que sont les honneurs, les richesses, le pouvoir, le faste, la fascination des plaisirs, l'ambition, la soif de jouissance, la vanité et tout ce que l'imagination entraîne les hommes superficiels à poursuivre follement. Toutes ces choses s'écoulent avec la nature éphémère du temps ; elles sont du domaine du paraître... ; à peine ont-elles paru exister, elles disparaissent à la façon de vagues sur la mer...

C'est pour que notre esprit soit dégagé de ces illusions que le Verbe nous invite à secouer des yeux de nos âmes ce sommeil profond, afin que nous ne glissions pas loin des réalités véritables en nous attachant à ce qui n'a pas de consistance. C'est pourquoi il nous propose la vigilance, en nous disant : "Tenez vos reins ceints et vos lampes allumées" (Lc 12,35). Car la lumière, en brillant devant les yeux, chasse le sommeil, et les reins serrés par la ceinture empêchent le corps d'y succomber... Celui qui est ceint par la tempérance vit dans la lumière d'une conscience pure ; la confiance filiale illumine sa vie comme une lampe... Si nous vivons comme cela, nous entrerons dans une vie semblable à celle des anges. » 
Saint Grégoire de Nysse "La colombe et la Ténèbre, 
11ème homélie sur le Cantique des cantiques


mardi 7 février 2017

Ceux qui ont soif, qu'ils boivent !

Supposons quelqu'un qui, par la pleine chaleur de midi, chemine, la tête brûlée des rayons du soleil, toute l'humidité de son corps aspirée par cette flamme, le sol est rude que foulent ses pieds, la route est rocailleuse, aride. Mais voici tout à coup qu'il rencontre une fontaine dont les eaux sont limpides et coulent transparentes; ses flots en abondance lui offrent doucement d'étancher sa soif. Va-t-il s'asseoir près de cette source et se mettre à philosopher sur sa nature, à en scruter l'origine, le comment et le pourquoi, examinant avec soin les questions que se posent les faiseurs de vains discours, à savoir qu'une vapeur venue d'en haut, dans les profondeurs de la terre bondit et devient un filet d'eau, ou que les veines de la terre, débordant des profondeurs d'en bas, s'écoulent pour jaillir en source ? Ou plutôt, congédiant tout cela, ne se penchera-t-il pas pour approcher ses lèvres des eaux vives, rafraîchir sa bouche, combler son désir et remercier celui qui lui a fait ce don ?
Imite donc, à ton tour, cet assoiffé. Rappelle-toi ce qui a été dit et comme on l'a dit : Heureux ceux qui ont soif … 

St Grégoire de Nysse