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dimanche 28 mai 2023

Pentecôte



Lorsqu'il descendit et introduisit la confusion des langues,
Le Très-Haut dispersait les nations.
Lorsqu'il partagea les langues de feu,
Il nous appela tous à l'unité
Et d'une seule voix, nous glorifions 
Le très-Saint Esprit.
 Romanos le Mélode, Hymne de la Pentecôte

dimanche 5 juin 2022

Pentecôte... M. Zundel

 Un vitrail vu dans l’obscurité, ne donne aucune impression de magnificence, même si on en connaît tous les détails. Ce n’est que dans la clarté du jour qu’il prend vie.

Il en est de même de l’enseignement divin.

Les Apôtres ont suivi Jésus, ils l’ont vu mourir sur la Croix et ressusciter trois jours après.

Leurs rêves s’écroulent. Ils n’ont rien compris. Ils voient qu’il n’y aura pas de royaume d’Israël, que toutes les promesses des Prophètes valent aussi bien pour les Gentils que pour eux-mêmes.

Nous avons en nous un trésor immense et nous savons bien qu’en le trahissant, nous éteignons une lumière, nous devenons mur opaque.

Ils sont déçus. Le Maître ne revient pas.

Mais soudain, comme un vitrail qui s’illumine, le vrai visage de Jésus leur apparaît dans toute sa splendeur.

Le jour de la Pentecôte, ils sentent la brûlure d’un feu mystérieux et leurs intelligences s’éclairent, leurs cœurs s’ouvrent à l’Amour. Au-dedans d’eux-mêmes, ils découvrent Jésus. Ils comprennent le sens des Paroles qui leur ont été dites.

Et Pierre se souvient : «Lorsque tu étais jeune, tu allais où tu voulais, mais quand tu seras vieux, un autre te ceindra et tu iras où tu ne veux pas aller». (Jn 21, 18)

Il faut, en effet, se laisser faire, laisser Dieu agir en nous.

 Et Pierre découvre le vrai Dieu ! Le Dieu vivant qui est au plus intime de son cœur, le Dieu qui a tout fait par Amour, le Dieu qui appelle sa créature, le Dieu qui meurt pour la sauver, pour briser la carapace de son cœur qui s’est trop longtemps refusé. Et Pierre comprend le mystère de la Croix, le mystère de l’Amour d’un Dieu. La rencontre est consommée.

Le disciple devient cri d’amour, il lâche ses espérances de chair pour se donner à Dieu et au prochain. Il est au cœur du premier Amour. Il partira à la conquête du monde.

 Tel est le Dieu que nous avons à retrouver au plus intime de nous-même, dans le feu de la Pentecôte.

Quelle est en nous la naissance de la religion ?

C’est une voix que nous percevons au-dedans de nous, une voix qui est l’Amour et qui nous demande l’amour.

Qu’admirons-nous dans les Saints ? Ce que nous admirons, c’est une Présence que nous portons en nous et qui s’incarne en eux avec une beauté particulière. Pour être assuré de l’existence de Dieu, il suffit d’écouter en notre âme cet appel incessant à la Beauté, à l’Amour.

Il y a en effet en nous Quelqu’un qui n’est pas nous, Quelqu’un qui demande à se réaliser en nous, mais qui ne peut le faire sans nous.

Nous avons en nous un trésor immense et nous savons bien qu’en le trahissant, nous éteignons une lumière, nous devenons mur opaque.

La valeur infinie, vivante en nous, valeur qui couronne de splendeur tous nos sacrifices, ne peut régner, à travers nous, sans le consentement de notre cœur.
 Maurice Zundel, recollection 1936

dimanche 23 mai 2021

Pentecôte...

 

«Quand, tout à coup, vint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent... ».

Le Saint-Esprit est un souffle, un vent. Ce qui importe pour nous, ce n'est pas de nous émerveiller devant la puissance de ce souffle, mais de nous soumettre entièrement à lui et de nous laisser «pousser» par l'Esprit comme Jésus aux jours de sa vie terrestre.

Que ce souffle nous dirige où il veut.

Rappelons-nous aussi que ce souffle est lui-même "dirigé". Il n'est pas une force indépendante et incohérente. Jésus a soufflé le Saint-Esprit sur ses disciples. Mais ce souffle procède d'abord de la bouche du Père. Il est une obéissance à Dieu.

En obéissant aux impulsions de l'Esprit (le vent bruyant n'est qu'un symbole extérieur et rare, l'impulsion intérieure est la réalité), nous participons à l'obéissance de l'Esprit lui-même, procédant du Père, envoyé par le Fils.

Père Lev Gillet

dimanche 31 mai 2020

Pentecôte... notes de Maurice Zundel

Un vitrail, vu dans l’obscurité, ne donne aucune impression de magnificence, même si on en connaît tous les détails. Ce n’est que dans la clarté du jour qu’il prend vie.

Il en est de même de l’enseignement divin. Les Apôtres ont suivi Jésus, ils l’ont vu mourir sur la Croix et ressusciter trois jours après. Leurs rêves s’écroulent. Ils n’ont rien compris. Ils voient qu’il n’y aura pas de royaume d’Israël, que toutes les promesses des prophètes valent aussi bien pour les gentils que pour eux-mêmes. Ils sont déçus. Le Maître ne revient pas.

Mais soudain, comme un vitrail qui s’illumine, le vrai visage de Jésus leur apparaît dans toute sa splendeur. Le jour de la Pentecôte, ils sentent la brûlure d’un feu mystérieux, et leurs intelligences s’éclairent, leurs cœurs s’ouvrent à l’Amour. Au-dedans d’eux-mêmes, ils découvrent Jésus. Ils comprennent le sens des Paroles qui leur ont été dites. Et Pierre se souvient… « Lorsque tu étais jeune, tu allais où tu voulais, mais quand tu seras vieux, un autre te ceindra et tu iras où tu ne veux pas aller. » (Jn. 21:18)

Il faut en effet, se laisser faire, laisser Dieu agir en nous. Et Pierre découvre le vrai Dieu ! Le Dieu vivant qui est au plus intime de son cœur, le Dieu qui a tout fait par Amour, le Dieu qui appelle sa créature, le Dieu qui meurt pour la sauver, pour briser la carapace de son cœur qui s’est trop longtemps refusé.

Et Pierre comprend le mystère de la Croix, le mystère de l’Amour d’un Dieu. La rencontre est consommée. Le disciple devient cri d’amour, il lâche ses espérances de chair pour se donner à Dieu et au prochain. Il est au cœur du premier Amour. Il partira à la conquête du monde. Tel est le Dieu que nous avons à retrouver au plus intime de nous-même, dans le feu de la Pentecôte. Quelle est en nous la naissance de la religion ? C’est une voix que nous percevons au-dedans de nous, une voix qui est l’Amour et qui nous demande l’amour. Qu’admirons-nous dans les Saints ? Ce que nous admirons, c’est une Présence que nous portons en nous et qui s’incarne en eux avec une beauté particulière.

Pour être assuré de l’existence de Dieu, il suffit d’écouter en notre âme cet appel incessant à la beauté, à l’Amour. Il y a en effet en nous Quelqu’un qui n’est pas nous, Quelqu’un qui demande à se réaliser en nous, mais qui ne peut le faire sans nous.

Nous avons en nous un trésor immense et nous savons bien qu’en le trahissant, nous éteignons une lumière, nous devenons mur opaque. La valeur infinie, vivante en nous, valeur qui couronne de splendeur tous nos sacrifices, ne peut régner, à travers nous, sans le consentement de notre cœur.
Maurice Zundel (notes de Pentecôte 1936) 


jeudi 13 juin 2019

Charis, l'Esprit en marche...



En créant Charis, structure cherchant à unifier toutes les expressions du Renouveau charismatique, le pape François frappe fort. Désormais, il donne aux mouvements charismatiques les moyens de jouer un rôle fondamental auprès de l’Église toute entière. Pas de doute, la révolution de l’Esprit-Saint est en marche.
Le Vatican était-il préparé à un tel choc sismique ? Dans la salle Paul VI, se déroule un spectacle pour le moins inhabituel : un flot de chants en langue vient faire trembler ses murs. Une bourrasque d’Esprit-Saint. Et pour cause. Plus de 550 responsables de mouvements charismatiques sont réunis pour prier. Des quatre coins du monde, ils sont venus se préparer au lancement de Charis, un nouveau service unique pour le Renouveau charismatique lancé le 9 juin prochain, jour de la Pentecôte. Pour beaucoup, il s’agit d’un moment historique.

On les comprend car la nouveauté est de taille : sous la houlette du Dicastère pour la famille, les laïcs et la vie, le Saint-Siège offre par cette création une reconnaissance ecclésiale officielle. Si cet appui du Vatican marque un pas supplémentaire pour ce courant spirituel, il faut comprendre que ce nouvel outil permettra d’abord de viser “une plus grande communion” entre toutes les réalités charismatiques, a confié Jean-Luc Moens, son modérateur.

Concrètement, le pape François veut inviter toutes les institutions issues du Renouveau – écoles, communautés, instituts – à faire corps ensemble pour annoncer l’Évangile. Et ce, sans nier la richesse et la diversité de chacun d’entre eux ! De même, les mouvements charismatiques internationaux existants disparaissent pour laisser place à Charis.

De Joelle Dalle, Scènes bibliques
Mais cet appel à  l’unité a un but précis pour le pape François. Avec cet organe, le pape argentin  veut inviter les catholiques charismatiques à se mettre “au service de l’Église toute entière”, explique le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.

Cette reconnaissance ecclésiale doit les pousser à partager leurs charismes avec tous les fidèles. Car le Renouveau, tel un “courant de grâce”, n’appartient à personne, mais doit s’écouler dans les veine de chaque fidèle et devenir le patrimoine de l’Église.
  
Pour enflammer les paroisses du monde entier, Charis fonde sa mission sur plusieurs points fondamentaux. Tout d’abord, ses membres sont appelés à promouvoir “la grâce du baptême dans l’Esprit-Saint à toute l’Église”. Cette expérience de l’effusion de l’Esprit, vécue dès la création du Renouveau charismatique dans les années 60, est appelée à être expérimentée de tous et ne doit plus se limiter à 120 millions de catholiques dans le monde. Similaire à ce que les apôtres ont vécu à la Pentecôte, le baptême dans l’Esprit-Saint consiste à être immergé, rempli de l’Esprit Saint.

 En outre, le service aux plus pauvres et la dimension œcuménique  sont appelés à grandir dans l’Église grâce à Charis. Ces lignes de mire ne visent pas autre chose que la promotion d’une nouvelle évangélisation, cœur du pontificat de François. Un autre enjeu : coopérer avec toute l’Église, et même ceux qui ne partagent pas cette forme de prière.

Dans les années à venir, Charis prévoit donc de déployer un arsenal de moyens dans le monde entier : dans chaque pays, seront créés “des services de communion”. À travers ces antennes, le service prévoit ainsi d’épauler toutes les expressions du Renouveau charismatique : en leur offrant des formations, en les aidant à discerner et en les encourageant dans leur mission. Mais surtout,  ces antennes favoriseront la mise en relation entre les évêques locaux et les délégués nationaux de Charis.

D’ailleurs, chaque conférence épiscopale a reçu une lettre du Saint-Siège l’informant du lancement du mouvement. Comme une préparation de l’Église à une nouvelle Pentecôte. Pour les catholiques charismatiques, l’enjeu est de taille et le cardinal Farrell l’a répété : ils doivent entrer en coopération avec “tous les évêques du monde” et tous les membres de l’Église. Et ce, même si ceux-ci ne partagent pas leur forme de prière. Un challenge que seul le Saint-Esprit leur permettra d’accomplir !

Né sous Paul VI, largement encouragé par Jean Paul II et confirmé par Benoît XVI, le Renouveau charismatique trouve aujourd’hui en François un partenaire de taille. Car si l’éclosion de Charis a été préparée par ses prédécesseurs, le pape argentin en est le véritable créateur.

En 2015, lors du Jubilé d’or et à la surprise générale, il avait lancé un appel pour réfléchir à la création d’un tel service. Et le cardinal Farrell de souffler que le pontife n’avait de cesse de le relancer sur le Renouveau à chaque fois qu’il le rencontrait ! Oui, le pape avait cette idée dans le cœur depuis bien longtemps… Ceux que l’on appelle avec humour les ”dévisseurs d’ampoules” sont désormais appelés à illuminer de leur feu l’Église. A l’Esprit-Saint, rien n’est impossible…
Claire Guigou , Aleteia 08 juin 2019







dimanche 20 mai 2018

Pentecôte...

Abbaye de Jouarre, broderie.

Ouvrez vos cœurs au souffle de Dieu. 
Sa vie se greffe aux âmes qu'Il touche.
 

Pentecôte, par Fiona Langham



dimanche 4 juin 2017

A l'intérieur de l'âme

Jean Bourdichon


A la Pentecôte, les apôtres ont revêtu la grâce qui vient d’en haut, et ils ont été complètement baptisés par l’Esprit Saint. Lors du baptême, l’eau ne mouille que l’extérieur, mais l’Esprit Saint baptise aussi ce qui est à l’intérieur de l’âme. Les apôtres ont été baptisés de tout leur être, ils ont revêtu leurs âmes et leurs corps de la divinité et du vêtement du salut. Ils ont reçu le feu qui ne brûle pas mais qui sauve, et c’est un feu qui consume les épines du péché et qui sanctifie l’âme ; c’est ce feu que reçoivent tous ceux qui sont baptisés.


Cyrille de Jérusalem, Catéchèse 17, 14