"De l'un à l'autre", le blog de l'oratoire saint François d'Assise. Un espace dédié à l'amour du Christ et la compassion infinie envers tous les êtres qui habitaient le Poverello... et tant d'autres !
mardi 25 juillet 2023
Le silence devient prière
dimanche 8 janvier 2023
Epiphanie...
samedi 26 novembre 2022
Avent 2022
Qu'attends-tu dans le frais de cette nuit… Le vent chante à la lyre, il pleut des perles froides, de clairs nuages voilent la lune.
Qu'attendons-nous ?
La rumeur du monde crie à l'Apocalypse en en perdant le sens. Les mots sans racines flottent comme chimères au gré du net et agglomèrent les peurs. Oublié le Dévoilement, plus de Révélation, juste une survie à tous les prix, pour un an, deux peut-être, et puis… et puis ?
Qu'attends-tu…
Que faisons-nous de la promesse…
La vie offerte, la joie profonde, tellement autre, dont toute joie d'ici est l'image, la liberté toute entière née de la vérité, qu'en faisons-nous… ce chemin de tendresse, de partage, "un seul cœur et une seule âme", non pas en rêve mais en vie, non pas envie mais espérance…
Dévoilement… "Nous serons semblable à lui parce que nous le verrons tel qu'il est" (I Jean). Est-ce là ton attente ? Est-ce la mienne ?
Quelqu'enfance renouvelée ? Quelqu'amour plus doux, plus fort ? Un peu plus de confiance offerte par la menotte d'un tout-petit ?
Et peut-être, enfin, comme une réponse à l'ardent désir de nos âmes, l'inestimable présent d'humanité… la nôtre et celle de notre "prochain"… Le Tout autre vient nous révéler toute la beauté de notre humanité en la faisant sienne, et c'est un enfant qui nous tend la main…
Où y a-t-il place pour la peur ?
dimanche 23 octobre 2022
L'Eglise toute entière...
samedi 10 septembre 2022
jeudi 16 juin 2022
Que ton nom soit sanctifié...
dimanche 5 juin 2022
Pentecôte... M. Zundel
Un vitrail vu dans l’obscurité, ne donne aucune impression de magnificence, même si on en connaît tous les détails. Ce n’est que dans la clarté du jour qu’il prend vie.
Il en est
de même de l’enseignement divin.
Les Apôtres
ont suivi Jésus, ils l’ont vu mourir sur la Croix et ressusciter trois jours
après.
Leurs rêves s’écroulent. Ils n’ont rien compris. Ils voient qu’il n’y aura pas de royaume d’Israël, que toutes les promesses des Prophètes valent aussi bien pour les Gentils que pour eux-mêmes.
Nous avons
en nous un trésor immense et nous savons bien qu’en le trahissant, nous
éteignons une lumière, nous devenons mur opaque.
Ils sont
déçus. Le Maître ne revient pas.
Mais
soudain, comme un vitrail qui s’illumine, le vrai visage de Jésus leur apparaît
dans toute sa splendeur.
Le jour de
la Pentecôte, ils sentent la brûlure d’un feu mystérieux et leurs intelligences
s’éclairent, leurs cœurs s’ouvrent à l’Amour. Au-dedans d’eux-mêmes, ils
découvrent Jésus. Ils comprennent le sens des Paroles qui leur ont été dites.
Et Pierre
se souvient : «Lorsque tu étais jeune, tu allais où tu voulais, mais quand
tu seras vieux, un autre te ceindra et tu iras où tu ne veux pas aller». (Jn 21, 18)
Il faut, en
effet, se laisser faire, laisser Dieu agir en nous.
Et Pierre découvre le vrai Dieu ! Le Dieu vivant qui est au plus intime de son cœur, le Dieu qui a tout fait par Amour, le Dieu qui appelle sa créature, le Dieu qui meurt pour la sauver, pour briser la carapace de son cœur qui s’est trop longtemps refusé. Et Pierre comprend le mystère de la Croix, le mystère de l’Amour d’un Dieu. La rencontre est consommée.
Le disciple devient cri d’amour, il lâche ses espérances de chair pour se donner à Dieu et au prochain. Il est au cœur du premier Amour. Il partira à la conquête du monde.
Tel est le Dieu que nous avons à retrouver au plus intime de nous-même, dans le feu de la Pentecôte.
Quelle est
en nous la naissance de la religion ?
C’est une
voix que nous percevons au-dedans de nous, une voix qui est l’Amour et qui nous
demande l’amour.
Qu’admirons-nous dans les Saints ? Ce que nous admirons, c’est une Présence que nous portons en nous et qui s’incarne en eux avec une beauté particulière. Pour être assuré de l’existence de Dieu, il suffit d’écouter en notre âme cet appel incessant à la Beauté, à l’Amour.
Il y a en
effet en nous Quelqu’un qui n’est pas nous, Quelqu’un qui demande à se réaliser
en nous, mais qui ne peut le faire sans nous.
Nous avons
en nous un trésor immense et nous savons bien qu’en le trahissant, nous
éteignons une lumière, nous devenons mur opaque.
samedi 29 janvier 2022
Epître aux Corinthiens... Maurice Zundel
Si donc la charité est au coeur de l'Evangile, c'est parce qu'au coeur de la vie, il y a une présence de Dieu. Dieu est la vie de notre vie. Dieu est confié à chacun de nous. Dieu circule en nous et nous en lui et toutes les vertus ne sont pas autre chose que le rayonnement de la présence de Dieu dans notre corps ou dans notre esprit, dans notre conduite et dans notre action.
Maurice Zundel
jeudi 20 janvier 2022
Heureux les coeurs purs... St Isaac le Syrien
Qu'est-ce que cette pureté ? En peu de mots, c'est la miséricorde du cœur à l'égard de l'univers entier. Et qu'est-ce que la miséricorde du cœur ? C'est la flamme qui l'embrase pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes... pour tout être créé. Quand il songe à eux ou quand il les regarde, l'homme sent ses yeux s'emplir des larmes d'une profonde, d'une intense pitié qui lui étreint le cœur et le rend incapable de tolérer, d'entendre, de voir le moindre tort ou la moindre affliction endurée par une créature. C'est pourquoi la prière accompagnée de larmes s'étend à toute heure aussi bien sur les êtres dépourvus de parole que sur les ennemis de la vérité, ou sur ceux qui lui nuisent, pour qu'ils soient gardés et purifiés. Une compassion immense et sans mesure naît dans le cœur de l’homme, à l'image de Dieu.
samedi 25 décembre 2021
Noël...
Je me retourne vers le berceau. La petite fille s’est endormie. Mais son âme nous regarde à travers la chair diaphane, vêtue de la lumière intérieure dont elle est le reposoir. Nous retenons notre souffle pour écouter la voix silencieuse qui nous parle en ce verbe vivant :
Notre vie peut toujours recommencer… Tout est sauvé à chaque instant si Dieu est sauvé. Noël peut encore être notre naissance, car tout ce qu’il y a d’humain dans l’homme, et par suite, d’existence réelle, est générosité, comme le dialogue avec Dieu… est échange de générosité… En Lui, tout se renoue…
dimanche 21 novembre 2021
Mon Royaume n'est pas de ce monde
Jean Tauler " Sermons, la fête éternelle"
lundi 13 septembre 2021
Les pieds nus du Christ...
lundi 23 août 2021
Réflexions : femmes dans l'Eglise...
La vie jaillissante, qui peut l’arrêter…
L’Église est en douleur d’enfantement, submergée par ce qui la dépasse humainement, mais en espérance. On dit en espérance d’enfant… Pour l’instant, ce sont des hommes qui en sont broyés. Alors peut-être que oui, le temps des femmes est venu, celui du féminin, en tout cas. Que l’Église puisse mettre au monde tout le Vivant qu’elle porte… malgré la fureur de « l’antique Serpent ».
C’est le Corps qui prend la main… cela est. On ne peut rien entraver, rien contrôler. Même au prix de la vie, et ça me parle de l’Église.
De ce qui s’écrit, nous n’en connaissons pas l’expression matérielle mais nous en pressentons la vérité, l’inéluctable, qui échappera à toute entrave : sinon, il sera question de mort. Ce que certains prêtres essayent de faire entendre, comme si à regarder de façon trop vaste, à prendre trop de distance, d’autres étaient moins saisis de cette profonde convulsion, cette pulsation de vie qui appelle : ça n’est pas abstrait, c’est poignant, brûlant, bouleversante houle qui saisit et broie en même temps, terrible effort aussi, la vie lutte pour s’incarner, et chaque peur, chaque refus, chaque raideur, et même chaque tergiversation, complique sa lutte…
Ici, on l’oublie, nos sociétés permettent ou imposent le contrôle, la mort s’éloigne en apparence, il ne resterait que la joie : la péridurale a mangé la douleur… On choisit son moment, on rêve un enfant qui devient projet, mais au-delà tous ces masques, pour la moitié de la planète cela reste la passion des femmes, et elles en meurent encore.
L’Eglise en espérance d’enfant approche de son terme.
Crûment.
Nous pouvons lire ces mots au sens le plus brutal.
Crûment...
On ne sait pas encore. Un enfant va naître, peut-être. L’Église Épouse se tord dans les douleur de son enfantement. Il n’y a pas de péridurale pour elle… L’enfant n’est plus un rêve, il est là et il est inconnu.
Elle le croyait un projet dessiné depuis le fond des âges, blotti depuis deux mille ans dans un nid rassurant et bien construit, il est une réalité divine qui vient et déchire toutes les certitudes et tous les rêves…
L’Eglise a peur. Elle sent que tout lui échappe, elle doit devenir Corps en vérité, Corps du Ressuscité… mais pour cela, la Passion. La guerre des femmes pour la vie…
Alors mes sœurs religieuses, vierges, épouses, veuves et femmes sages, veillons avec Marie au chevet des hommes qui peinent à ce qui leur est demandé…
dimanche 15 août 2021
Assomption...
Père Lev Gillet
samedi 7 août 2021
Sagesse... St François d'Assise
St François d'Assise
lundi 31 mai 2021
Visitation... Ch. de Foucauld
dimanche 23 mai 2021
Pentecôte...
«Quand, tout à coup, vint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent... ».
Le
Saint-Esprit est un souffle, un vent. Ce qui importe pour nous, ce n'est pas de
nous émerveiller devant la puissance de ce souffle, mais de nous soumettre
entièrement à lui et de nous laisser «pousser» par l'Esprit comme Jésus aux
jours de sa vie terrestre.
Que
ce souffle nous dirige où il veut.
Rappelons-nous
aussi que ce souffle est lui-même "dirigé". Il n'est pas une force
indépendante et incohérente. Jésus a soufflé le Saint-Esprit sur ses disciples.
Mais ce souffle procède d'abord de la bouche du Père. Il est une obéissance à
Dieu.
En
obéissant aux impulsions de l'Esprit (le vent bruyant n'est qu'un symbole
extérieur et rare, l'impulsion intérieure est la réalité), nous participons à
l'obéissance de l'Esprit lui-même, procédant du Père, envoyé par le Fils.
Père Lev Gillet
mercredi 28 avril 2021
Le Fils, Prêtre éternel...
Ce qui précède signifie que créer un être, pour le Père, c’est identiquement le donner au Fils. Cela n’aurait aucun sens pour le Père de créer quelque chose à côté de son Fils.
Créer, pour le Père, c’est créer en son Fils, donner à son Fils, destiner à son Fils, unir à son Fils.
Créer, pour le Fils (car les trois personnes participent à l’acte de création), c’est rendre au Père en action de grâce, dans le même instant éternel, ce que le Père crée, c’est l’offrir au Père.
Créer, pour L’Esprit, c’est faire de toute chose créée, dans le même instant, un lien d’amour entre le Père et le Fils.
Jean Marie Hennaux, S.J.
mardi 23 mars 2021
Passion...
Livré…
Quelles sont vos réactions en découvrant ce mot au fil de la passion ? Vous laisse-t-il saisis devant ce qu’il
évoque : Un homme trimbalé d’une instance à une autre comme une
marchandise ? « Livré », ce mot ne dit-il pas l’essentiel de ce qui vit le
Christ sur le chemin de Pâques ? Jésus en est conscient : il va être
livré ! En pleine connaissance, il va se laisser faire sans jamais
regimber. Voilà ce qui m’étonne !
Jusqu’au repas d’adieux, il s’était réservé. Certes, on le pourchassait,
mais il savait s’esquiver. Maintenant, il n’en est plus question, c’est que le
temps est proche, que l’heure est arrivée. Le moment est venu de se laisser
livrer aux délires des pécheurs.
N’être
plus rien d’autre que ce que veulent les autres sans perdre pour autant sa
propre identité ? En effet, Jésus se laisse faire, mais il sait qui il
est. Mais pour être tout lui-même, doit-il en même temps s’en aller jusque là,
jusqu’à se laisser livrer ? Ils
veulent l’arrêter. Chefs et prêtres l’ont ainsi décidé. Pourquoi ? Ils
peinent à trouver le motif. Depuis que Judas leur a livré Jésus pour trente
pièces d’argent, il cherche sur quoi le condamner. Quoiqu’il en soit, il est
entre leurs mains. Il n’en sortira pas, du moins pas physiquement. Mais en le
condamnant, n’est-ce pas plutôt eux qui se ferment à la vie ? Il est là
devant eux. Que vont-ils lui trouver ? Ah voici : qu’il est selon ses
dires, le Christ, le Fils de Dieu. Enfin un bon motif puisqu’il a
blasphémé…(Matthieu 26, 65)
Judas
vient de comprendre. Celui qu’il a livré, il le sait innocent. Avant de
disparaître, il en fait part à ses commanditaires. (Matthieu 27, 3) mais rien
n’y fait, Jésus sera livré. Pilate le reçoit (Matthieu 27, 2) Il prend donc
livraison du condamné à mort, lâché par tous les siens et qui se laisse livrer
non sans avoir évoqué déjà auparavant la possibilité d’éloigner cette coupe.
(Matthieu 26, 39 et 26, 42) Mais maintenant, au point où il en est dans se «
laisser livrer », son seul attachement : La volonté du Père ! Il
avance ainsi, conscient de ce qu’il est, condamné faussement, mais se voulant
accordé à la volonté du Père, qui se tait.
Livré…Voilà
le maître mot…
Car
Dieu se tait. Dieu ne l’a pas délivré !
Suis-je
vraiment disciple de cet homme (mon Dieu !) livré ?
Est-ce
le seul chemin qui engendre l’amour ?
Livré
comme le Christ, nous est-il proposé ?
Et
comment concilier être pleinement soi et dégagé de soi ?
Autrement
dit : Livré !
P. Christian Blanc, assomptionniste « pour la Croix, Croire »