Continue ensuite de cette
façon : « Et je n'en
serais pas resté là, Seigneur, si par ta bonté tu ne m'avais
retenu ! » Et rends-lui grâce, l'aimant plus que jamais
dans son incroyable clémence, lui qui te tend la main droite pour que tu ne
retombes pas, alors même que tu viens de l'offenser. Ceci fait, ne cherche pas
davantage si Dieu t'a pardonné ou non : ce ne serait qu'orgueil,
inquiétude d'esprit, perte de temps et tromperie du démon sous l'apparence de
quelque bon prétexte. T'abandonnant délibérément entre les mains
miséricordieuses de Dieu, continue plutôt ce que tu faisais comme si rien
n'était arrivé.
Et si bien des fois, chaque jour, tu
retombais et restais blessé, il te faudrait répéter avec la même confiance ce
que je viens de dire, une deuxième fois, une troisième fois et ainsi de suite,
et encore plus la dernière fois que la première.»
Lorenzo Scupoli, Le Combat
spirituel, 26.
Traduction M de Longchamp pour Magnificat