Qu'attends-tu dans le frais de cette nuit… Le vent chante à la lyre, il pleut des perles froides, de clairs nuages voilent la lune.
Qu'attendons-nous ?
La rumeur du monde crie à l'Apocalypse en en perdant le sens. Les mots sans racines flottent comme chimères au gré du net et agglomèrent les peurs. Oublié le Dévoilement, plus de Révélation, juste une survie à tous les prix, pour un an, deux peut-être, et puis… et puis ?
Qu'attends-tu…
Que faisons-nous de la promesse…
La vie offerte, la joie profonde, tellement autre, dont toute joie d'ici est l'image, la liberté toute entière née de la vérité, qu'en faisons-nous… ce chemin de tendresse, de partage, "un seul cœur et une seule âme", non pas en rêve mais en vie, non pas envie mais espérance…
Dévoilement… "Nous serons semblable à lui parce que nous le verrons tel qu'il est" (I Jean). Est-ce là ton attente ? Est-ce la mienne ?
Quelqu'enfance renouvelée ? Quelqu'amour plus doux, plus fort ? Un peu plus de confiance offerte par la menotte d'un tout-petit ?
Et peut-être, enfin, comme une réponse à l'ardent désir de nos âmes, l'inestimable présent d'humanité… la nôtre et celle de notre "prochain"… Le Tout autre vient nous révéler toute la beauté de notre humanité en la faisant sienne, et c'est un enfant qui nous tend la main…
Où y a-t-il place pour la peur ?
M.F. Les nuits de feu