dimanche 9 avril 2023

Humblement... Le Ressuscité !

 « Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! » La joie nous atteint en ce jour nouveau que fit le Créateur et Sauveur de l’humanité : le motif en est clair, comme nous l’avons entendu dans la séquence pascale, « nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts. » Pourtant, nous sommes dans un climat assez différent de celui de la vigile pascale : à la différence du récit de l’évangile de Matthieu entendu dans la nuit, dans celui de Jean, il n’est plus question de tremblement de terre, d’apparition d’ange et pour l’instant, de manifestation du Ressuscité. Il n’y a aucun fait miraculeux ou extraordinaire quand Marie-Madeleine, Pierre et le disciple bien-aimé arrivent au tombeau. Le seul objet de l’étonnement est la pierre enlevée et l’absence du corps de Jésus. « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » La nouveauté de ce jour réside donc en un vide, une absence inattendue. Que peut-on en conclure ? Le seul détail relevé par l’évangéliste est un suaire, roulé à part, à sa place, comme pour souligner que le corps n’a pas été enlevé précipitamment mais avec calme.
Avouons frères et sœurs que ce récit de Pâques est assez décevant pour nos attentes trop humaines. Nous aurions aimé peut-être un signe éclatant, une preuve irréfutable, un coup d’éclat. Non c’est le silence et l’absence : ils nous empêchent donc de verser dans le triomphalisme ; nous ne pouvons pas célébrer la Résurrection comme une évidence qui saute aux yeux et qui s’impose à tous. Nous sommes ramenés au fond à l’humilité. L’humilité : mais n’est-ce pas là une caractéristique typique de la présence du Seigneur Jésus, doux et humble de cœur ? Le Ressuscité demeure l’Agneau qui ne s’impose pas mais qui vient à nous humblement. Et c’est donc humblement que nous devons nous-mêmes nous approcher du tombeau vide.

C’est ce que dit saint Paul, à sa manière, en évoquant le rituel juif de la pâque avec l’agneau pascal et les pains azymes non fermentés. « Célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité. » Ce n’est pas le moment de nous enfler d’orgueil, de faire gonfler nos prétentions. La Pâque du Seigneur se célèbre avec des pains qui n’ont pas fermenté, signes d’humilité et de simplicité. « Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté. » Nous allons recevoir la présence du Ressuscité dans le signe du pain qui n’a pas fermenté, dans l’Eucharistie. Mais ce signe indique pour saint Paul ce que nous devons être. « Devenez ce que vous recevez. » (Saint Augustin) Il nous faut être humbles pour accueillir la présence du Ressuscité dans le signe de son absence du tombeau, comme dans celui de sa présence dans le pain et le vin.
Frère Jean Alexandre de l'Agneau OCD

dimanche 26 mars 2023

Présence de Dieu...



La présence de Dieu qui sanctifie nos âmes est cette habitation de la Trinité qui s'écoule au fond de nos cœurs, lorsqu'ils se soumettent à la divine volonté... 
Jeanne Marie Guyon, L'abandon à la divine providence, 
(longtemps attribué au père J.P. de Caussade) 

dimanche 19 mars 2023

De la braise sous nos cendres...


L'estime de nous-mêmes vient à manquer ? Plutôt que de nous lamenter et de nous enrouler dans la culpabilité ou le sentiment stérile d'être des pécheurs incorrigibles, repérer les petits pas que nous pourrions faire pour mieux habiter avec nous-mêmes et laisser le Seigneur nous dire : "Je t'aime tel que tu es : quand tu l'auras compris, tente d'accorder ta vie à l'amour que j'ai pour toi." C'est de la braise sous nos cendres...

Raphaël Buyse La Chronique, la Vie 16/02/2023

dimanche 12 mars 2023

Cendres... De la braise sous nos cendres...


Nos relations sont compliquées ? Plutôt que de nous lamenter de ne pas savoir aimer le monde entier, de ne plus supporter untel, descendre vers ce qui nous est possible, écouter notre désir d'aller plus loin dans la rencontre des autres, et entendre les voix silencieuses qui nous disent : "Tu sais, je ne suis pas tout à fait celui que tu crois : viens donc me rencontrer." C'est de la braise sous nos cendres...

Raphaël Buyse La Chronique,
la Vie 16/02/2023