mardi 22 avril 2025
samedi 19 avril 2025
vendredi 7 mars 2025
Précautions
dimanche 12 janvier 2025
mercredi 1 janvier 2025
Tant de silence...
Tant de
silence...
L’oratoire
respire doucement dans la paisible joie de Noël. Les messes sont en pause mais
la prière demeure.
Dieu
veille : il a invité largement, secondé par des anges enthousiastes qui lui
ont répondu oui sans plus se poser de questions. Anges un peu froissés, enf-anges
peut-être ? Le cœur au creux des mains et la joie en offrande… Au marché,
au bistrot, partout où les rencontres se nouent et se dénouent, l’éclat de leur
espérance ouvre les portes aux chercheurs de paix, aux assoiffés, aux hors-pistes…
Le Semeur
est sorti pour semer et conduire lui-même le petit troupeau que son Cœur
rassemble, ses bien-aimés cueillis au bord des routes, dans les bois, sur les
places. Il sait bien que ses serviteurs ont trop à faire, ils sont trop peu
nombreux, trop blessés pour aller chercher aux « périphéries », trop
mal perçus aussi, englués dans l’obscur. Alors Lui, y va. Il Lui suffit de
trouver un cœur simple, un peu cassé… un peu capable d’aimer : il n’a
besoin que de notre pauvreté…
dimanche 19 mai 2024
Pentecôte
« Marie à Pentecôte a été prise dans le feu de l’Esprit Saint. Ce n’est plus l’ombre qui l’enveloppe comme à l’Annonciation, mais le feu qui la saisit. Bien sûr, les apôtres et Marie vivent depuis longtemps dans l’Esprit Saint, Marie a toujours vécu dans le Saint Esprit, depuis le premier moment de sa conception. Mais l’effusion de l’Esprit à Pentecôte les saisit tous ensemble, réunis dans la même maison. Et cela est capital : L’Esprit remplit « toute la maison » et de cette plénitude chacun a sa part…
Livrons-nous à l’Esprit de la manière qu’il voudra. Mais sachons d’avance que tout nous vient, visiblement et invisiblement, de la maison Église, et que rien ne nous est donné que pour le bien commun »
dimanche 31 mars 2024
vendredi 29 mars 2024
Semaine sainte, un aimé du Père
J’en avais posé deux seulement, dans le cœur du Père par ses mains de prêtre.
Le sait-il, lui ?
Il le vit.
Il répond à cet appel trop grand pour lui sans hésiter.
Brisé.
Épuisé.
Renouvelé...
mercredi 27 mars 2024
Mercredi saint, rêve de paix

Il est mort.
Même l’Accusateur baissera les yeux.
Il verra sa pauvreté, enfin, il verra son visage dans la folie des hommes et il pleurera.
Il pleurera, l’Accusateur de nos frères, enfin. Il fléchira, enfin, au pied de la Croix. Il appellera les hommes, lui aussi tendra la main, tout brutalisé par la mort de l’Amour. Il ne le savait pas, mais lui aussi espérait, et menant sa danse d’adversaire, il aspirait à la liberté.
Il appellera les hommes qui ne l’entendent plus ; ivres de sang et de danse, ils martèlent le silence en cadence.
Enfin…
mardi 26 mars 2024
Mardi saint: vivons, mes soeurs
Ici, les hommes jouent à la guerre… ailleurs, ils la font.
Ailleurs, ils tuent. Ils ont peur et ils tuent.
Sueur de sang.
Le calice est dans nos mains, toujours, et dans nos mains de femmes, nos mains de mères, nous recueillons le sang de l’humanité en douleur.
Il est mêlé au Sien… devient offrande par nos mains et dans nos cœurs devient prière.
Nos cœurs calices, un jour, débordant des larmes et du sang des aimés. Du sang de Ses frères, les enfants de son Père…
Les mots se posent sans moi. Je ne sais ce qui se dit, mais, mes sœurs, j’en sais le dévoilement.
Tous le regardent…
« Et ils regarderont vers moi, qu'ils auront percé, et ils en mèneront deuil, comme quand on mène deuil d'un fils unique…» (Za 12, 10)
Le calice dans nos mains recueille chaque larme, chaque peine, chaque goutte d’eau et de sang, mes sœurs, chacun de nos cœurs peut accueillir la douleur, la baigner de douceur, et tout doucement pour n’en perdre rien, la verser dans le cœur de Marie : elle le portera au Fils qui l’offrira au Père d’un souffle…
lundi 25 mars 2024
Lundi saint
Un jour étrange, de bleu et de larmes…Un matin tout en bleu, trois petits canards sur la rivière en paix, la ville se mire sur sa peau. Cathédrale… toujours belle. Une foule de prêtres comme un mur blanc, mouvant à peine, frémissant, plutôt.
Et puis la paix, celle du dedans, qui noie les sens, qui perd le sens, l’immense ciel et la pauvreté de l’homme, la chaleur aussi, étrange, mais le gel, ce froid des os qui fait trembler tout le corps et claquer les dents.
Il étire l’âme au vide,
Et elle ploie et se perd,
Et se rencontre,
Et devient…
L’âme sourit enfin en son Dieu, parce qu’elle sait. Elle sait…
samedi 17 février 2024
lundi 25 décembre 2023
Noël du point de vue de Dieu
Je voudrais vous parler de Noël autrement, vous parler de
Noël du point de vue de Dieu. Approchons-nous comme les bergers du mystère de
Dieu, du mystère du Noël de Dieu… en ôtant nos sandales, c’est-à-dire pieds
nus, comme un pauvre, dans le silence du cœur.
Dieu en Jésus nous a rejoints, il a expérimenté l’homme
jusqu’à en mourir. Il s’est fait petit enfant dans les bras de Marie, une
enfant elle aussi, qui avait su dire oui, qui avait accepté, sans trop
comprendre, le jusqu’au bout de l’amour de Dieu. Elle est là et elle nous montre
son petit enfant, son agneau. Comme tant d’hommes et de femmes aujourd’hui, ils
n’ont pas trouvé d’endroit où se réfugier. Rien qu’une écurie, pendant que
l’auberge est pleine et qu’on y fait la fête, « Il est venu chez les
siens et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1 11), mais il demeure offert,
jusqu’à la fin des temps. Offert à la crèche, livré à la Croix. Il est allé
jusqu’au bout de l’amour, il a visité le séjour des morts, au plus profond de
nos enfers, pour nous offrir la miséricorde du Père, nous faire entendre la
prière du Père, orphelin de ses enfants…
Georgette Blaquière, message de
Noël 1993 à Radio Jéricho.
dimanche 24 décembre 2023
Avent... 4eme dimanche.
Écoutons alors Marie nous supplier au nom du Seigneur de
nous approcher… avec toutes nos vieilles peurs de Dieu. Donnons-les Lui !
Voilà le cadeau qu’il faut apporter à la crèche.
Georgette Blaquière, « L’Évangile de Marie »
dimanche 17 décembre 2023
Avent... 3eme dimanche
St Augustin : De la sainte virginité, XXXVI, 36
dimanche 10 décembre 2023
Avent... 2eme dimanche
Il faut donc oser dire que, de toutes les Ecritures, les Evangiles sont les prémices et que, parmi les Evangiles, les prémices sont celui de Jean, dont nul ne peut saisir le sens s'il ne s'est renversé sur la poitrine de Jésus (Jn 13, 25) et n'a reçu de Jésus Marie pour mère. Et, comme Jean, on s'entende désigner par Jésus comme étant Jésus lui-même. Car, selon ceux qui ont d'elle une opinion saine, Marie n'a pas d'autre fils que Jésus ; quand donc Jésus dit à sa mère : Voici ton fils (Jn 19, 26) et non "Voici cet homme est aussi ton fils", c'est comme s'il lui disait : "Voici Jésus que tu as enfanté". En effet, quiconque est arrivé à la perfection ne vit plus mais le Christ vit en lui (Ga 2, 20) et puisque le Christ vit en lui, il est dit de lui à Marie: Voici ton fils, le Christ.
Origène Commentaire sur St Jean, I, 22-23
vendredi 8 décembre 2023
Marie, Vierge bénie
Ce Fils, que Dieu aimait comme lui-même parce qu'il était le seul être engendré de son cœur qui fût son égal, ce Fils, Dieu l'a donné à Marie; et l'homme né de Marie, il en a fait son Fils, non pas un autre, mais le même, de sorte qu'il est par nature le même Fils unique, commun à Dieu et à Marie. Toute la création est l'oeuvre de Dieu, et Dieu est né de Marie ! Dieu a tout créé, et Marie a engendré Dieu ! Dieu qui a tout fait, s'est fait lui-même à partir de Marie, et c'est ainsi qu'il a recréé tout ce qu'il avait créé. Lui qui a pu tout faire à partir de rien, il n'a pas voulu refaire sans Marie sa création profanée.
Dieu est donc le Père de l'univers créé, et Marie la mère de l'univers recréé. Dieu est le Père de l'établissement de toutes choses, et Marie la mère de leur rétablissement. Car Dieu a engendré celui par qui tout a été fait, et Marie a enfanté celui par qui tout a été sauvé.
St Anselme
dimanche 3 décembre 2023
Avent... 1er dimanche
Sa louange sans cesse à ma bouche. Le prophète
semble bien faire là une promesse impossible. Comment en effet la louange
de Dieu pourrait-elle être toujours dans la bouche de l'homme ?
Quand il parle, lors de ses
conversations habituelles qui ont trait à sa vie, il n'a pas la louange de Dieu
à la bouche. Quand il dort, il se tait complétement. Quand il mange ou
boit, comment sa bouche louerait-elle ?
Nous répondons à cela qu'il y a aussi
une bouche spirituelle de l'homme intérieur, qui est nourrie quand elle reçoit
la Parole de vie qui est le Pain descendu du ciel. De cette bouche parle aussi
le prophète : J'ai ouvert la bouche et j'ai attiré l'Esprit. Le
Seigneur nous invite également à tenir notre bouche grande ouverte pour
accueillir plus abondamment les aliments de la Vérité : Ouvre largement
ta bouche et je la remplirai.
La pensée de Dieu, une fois gravée et
comme scellée au plus profond de l'âme, peut donc être appelée louange de Dieu,
résidant toujours dans l'âme. L'homme vertueux est alors en mesure de tout
faire pour la gloire de Dieu, selon le conseil de l'Apôtre, de sorte que toute
action, toute parole, toute activité intellectuelle a force de louange. En
effet, qu'il mange ou qu'il boive, le juste fait tout pour la gloire de Dieu.
samedi 25 novembre 2023
Black Friday...
Dieu qui est et qui était, ne cesse pas d’être le Dieu qui vient.
Dieu qui s’est donné et se donne demeure toujours le Dieu qui se promet. Car
dès maintenant nous sommes fils de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore
été manifesté (1 Jn 3, 2).
Dieu, qui nous a mis en route et qui nous accompagne, reste encore
tous les jours, dans le mystère, celui qui vient au-devant de nous.
Jean-Lévêque, O.C.D.
lundi 16 octobre 2023
Espérer...
Ce sont nos misères sur terre qui le rendent indispensable, le Livre cachant le mystère à nos pauvres vies humaines ne se reçoit pour en devenir une expression nouvelle que dans les profondeurs vertigineuses de l’espérance.
Il faut, pour qu’elles opèrent en nous la divine transformation, ces paroles faites pour atteindre en nous des racines de corruption, un cœur dépouillé de toute confiance en l’homme. Tout don de Dieu ne se reçoit en somme que dans les profondeurs vertigineuses de l’espérance.
Il ne faut pas nous étonner de nos bouleversements intimes mais nous cramponner à elle comme à une corde au-dessus du double abîme, il ne faut pas arrêter sa chute au fond de nous-mêmes mais la laisser agir. La Parole de Dieu ne sème que dans les profondeurs vertigineuses de l’espérance
Les profondeurs vertigineuses de l’espérance.
Textes de Madeleine Delbrêl unis et adaptés Stéphanie Lefebvre
Extraits du CD « Missionnaire sans bateau »
ADF-Bayard musique
















