dimanche 25 mars 2018

Bénissez !

Fraternité de Jérusalem

Au réveil, bénissez votre journée 
car elle déborde déjà d'une abondance de biens 
que vos bénédictions font apparaître. 

Car bénir signifie reconnaître le bien infini 
qui fait partie intégrante de la trame même de l'univers. 
Il n'attend qu'un signe de nous pour se manifester.

En croisant les gens dans la rue, dans le bus, 
sur votre lieu de travail, bénissez-les tous. 
La paix de votre bénédiction sera la compagne de leur chemin, 
et l'aura de son discret parfum une lumière sur leur route.

Bénissez ceux que vous rencontrez dans leur santé, 
dans leur travail, leur joie, leur relation au divin, 
à eux-mêmes et aux autres. 
Bénissez-les dans leur abondance et dans leurs finances. 

Bénissez-les de toutes les façons concevables, 
car de telles bénédictions ne sèment pas seulement 
les semences de la guérison mais, un jour, 
jailliront comme autant de fleurs de joie 
dans les espaces arides de votre propre vie.

En vous promenant, bénissez votre village ou votre cité, 
ceux qui la gouvernent et ses enseignants, 
ses infirmières et ses balayeurs, ses prêtres et ses prostituées. 
A l'instant même où quelqu'un exprime 
la moindre agressivité, colère 
ou manque de bonté à votre égard, 
répondez avec une bénédiction silencieuse. 
Bénissez-les totalement, sincèrement, joyeusement, 
car de telles bénédictions sont un bouclier 
qui les protège de l'ignorance de leurs méfaits, 
et détourne la flèche qui vous est adressée.

Bénir signifie désirer et vouloir inconditionnellement, 
totalement et sans réserve aucune le bien illimité 
pour les autres et les évènements de la vie
en puisant aux sources les plus profondes 
et les plus intimes de votre être. 
Cela signifie révérer et considérer 
avec un émerveillement total 
ce qui est toujours un don du Créateur 
et cela quelles que soient les apparences. 
Celui qui est porté par votre bénédiction est mis à part, consacré. 

Bénir signifie invoquer la protection divine 
sur quelqu'un ou quelque chose, 
penser avec une reconnaissance profonde à elle, 
l'évoquer avec gratitude. 
Cela signifie encore appeler le bonheur sur quelqu'un
encore que nous ne soyons jamais la source de la bénédiction, 
mais simplement le témoin joyeux de l'abondance de la vie.

Bénir tout et tous, sans discrimination aucune, 
constitue la forme ultime du don, 
car ceux que vous bénissez ne sauront jamais 
d'où vient ce rayon de soleil 
qui soudain perça les nuages de leur ciel, 
et vous serez rarement témoins 
de cette lumière dans leur vie.

Quand dans votre journée, quelque événement inattendu 
vous bouleverse vous autant que vos plans, 
éclatez en bénédictions, 
car la vie est en train de vous apprendre une leçon, 
même si sa coupe peut vous sembler amère. 
Car cet événement que vous pensez être si indésirable, 
vous l'avez en fait suscité, 
afin d'apprendre la leçon qui vous échapperait 
si vous hésitiez à le bénir. 
Les épreuves sont des bénédictions cachées, 
et des cohortes d'anges suivent leurs traces.

Bénir signifie reconnaître une beauté omniprésente 
cachée aux yeux matériels. 
C'est activer la loi universelle de l'attraction 
qui, du fond de l'univers, 
amènera dans votre vie exactement 
ce dont vous avez besoin dans le moment présent 
pour grandir, progresser, et remplir la coupe de votre joie.

Quand vous passez devant une prison, bénissez ses habitants 
dans leur innocence et leur liberté, leur bonté, 
la pureté de leur essence et leur pardon inconditionnel. 
Car on ne peut qu'être prisonnier de l'image 
qu'on a de soi-même, 
et un homme libre peut marcher sans chaînes dans la cour 
d'une prison, tout comme les citoyens d'un pays libre 
peuvent être prisonniers 
quand la peur se tapit dans leur pensée.

Quand vous passez devant un hôpital, bénissez ses patients 
dans la plénitude de leur santé, 
car même dans leur souffrance et leur maladie, 
cette plénitude attend simplement d'être découverte. 
Et quand vous voyez une personne en pleurs 
ou apparemment brisée par la vie, 
bénissez-la dans sa vitalité et sa joie : 
car les sens ne présentent que l'inverse de la splendeur 
et de la perfection ultimes que seul l'œil intérieur peut percevoir.

Il est impossible de bénir et de juger en même temps. 
Alors maintenez en vous ce désir de bénir 
comme une incessante résonance intérieure 
et comme une perpétuelle prière silencieuse, 
car ainsi vous serez de ceux qui procurent la paix, 
et, un jour, vous découvrirez partout la face même de Dieu.

P.S. :
Et par-dessus tout, 
n'oubliez pas de bénir cette personne merveilleuse, 
totalement belle dans sa vraie nature, 
et si digne d'amour que VOUS êtes.

Pierre Padervand

samedi 24 mars 2018

Soeur Claire...



Une rencontre avec Soeur Claire, du monastère bénédictin de Martigné-Briand, situé en Anjou.

           




"Sœur Claire, 39 ans, nous fait partager son quotidien et sa foi : le jardin, les confitures, la prière, la poterie, la musique et ses études de théologie.

C’est d’ailleurs une musicienne hors pair que nous entendrons chanter au cours de ce reportage, mais aussi jouer du violon baroque, de la harpe celtique, ou du rebec fabriqué par ses soins pour accompagner les psaumes.
Plusieurs des pièces musicales sont extraites du disque « Et de la Croix jaillit la Vie » chanté et joué par les sœurs de Martigné et édité chez Bayard Musique.

D'autres ont été enregistrées spécialement pour l'émission (harpe et morceaux à deux violons)."

Texte RCF Radio, du 20 mars 2018


dimanche 18 mars 2018

La prière




La prière n’est pas un accessoire, une « option », mais une question de vie ou de mort ... Seul en effet celui qui prie, c’est-à-dire celui qui s’abandonne à Dieu avec un amour filial peut entrer dans la vie éternelle, qui est Dieu lui-même.

Benoît XVI,

dimanche 11 mars 2018

Que le peuple de Dieu soit donc saint...


Le Seigneur a dit : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Mt 9,13). Il n'est donc permis à aucun chrétien de haïr qui que ce soit, car personne n'est sauvé autrement que grâce au pardon des péchés... Que le peuple de Dieu soit donc saint, et qu'il soit bon : saint pour se détourner de ce qui est défendu, bon pour accomplir ce qui est commandé. C'est une grande chose, certes, d'avoir une foi droite et une doctrine sainte ; il est très louable de réprimer la gloutonnerie, d'avoir une douceur et une chasteté irréprochable, mais toutes ces vertus ne sont rien sans la charité...
Mes bien-aimés, tous les temps conviennent pour réaliser ce bien de la charité, mais le carême nous y invite plus spécialement. Ceux qui désirent accueillir la Pâque du Seigneur avec la sainteté de l'esprit et du corps doivent s'efforcer avant tout d'acquérir ce don qui contient l'essentiel des vertus et qui « couvre la multitude des péchés » (1P 4,8). C'est pourquoi, au moment de célébrer le mystère qui surpasse tous les autres, celui par lequel le sang de Jésus Christ a effacé nos fautes, préparons en premier lieu les sacrifices de la miséricorde. Ce que la bonté de Dieu nous a accordé, accordons-le à ceux qui ont péché contre nous. Que les injustices soient jetées dans l'oubli, que les fautes n'entraînent pas le châtiment, et que tous ceux qui nous ont offensés ne craignent plus d'être payés de retour...
Chacun doit bien savoir qu'il est lui même pécheur et, pour recevoir lui-même le pardon, il doit se réjouir d'avoir trouvé quelqu'un à qui pardonner. Ainsi, lorsque nous dirons, selon l'enseignement du Seigneur : « Pardonne-nous nos offenses comme nous avons nous-mêmes pardonné à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6,12), nous pouvons être sûrs que nous obtiendrons la miséricorde de Dieu.

Saint Léon le Grand