dimanche 26 août 2018

C'est l'Esprit qui vivifie... par Réal Gaudreault


Durant toutes mes années d’expériences pastorales, j’ai pu observer un grand nombre de chrétiens honnêtes qui cherchaient le plus possible à ressembler à Jésus-Christ. Pour la majorité d’entre eux, l’expérience fut assez navrante, et ce, à cause du chemin emprunté par ces derniers pour y arriver. En fait, il n’était pas du tout efficace parce qu’il ne proposait que des transformations extérieures et visibles, des changements observables sur le plan moral. Vous me direz sans doute que c’est là tout ce qu’un bon chrétien devrait faire, et bien non !

Comme je le mentionnais plus haut, nombreux sont les chrétiens qui considèrent le fruit de l’Esprit de Galates (5 22) comme un défi personnel dans lequel ils devront conquérir un à un les neuf éléments de ce fruit. Comme ils aiment le dire: « actuellement, je travaille fort pour aimer un peu plus les gens. » En d’autres mots, j’essaie actuellement d’acquérir l’amour, fruit de l’Esprit, par mes propres forces. Tout cela est complètement ridicule. Le fruit de l’Esprit ne s’acquière pas par des efforts humains. Même toute notre bonne volonté est inutile pour la simple raison que ce fruit n’est pas humain mais spirituel. C’est le fruit de l’Esprit, non pas de l’homme.
 «C’est l’Esprit qui vivifie. La chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie.» Jean 6, 63

Ce texte de Jésus est clair et net. Jamais la chair n’arrivera à quoi que ce soit dans l’œuvre de Dieu. Voilà pourquoi le processus de transformation qui mènera éventuellement le croyant à porter le fruit de l’Esprit de façon authentique doit venir de l’intérieur. Le fruit de l’Esprit est un ensemble complet en lui-même. Bien qu’il inclut neuf éléments, il demeure un seul fruit qui agit par tous ses éléments dans le cœur du chrétien transformé. Il n’y a pas ici de processus d’amélioration, mais un phénomène de transformation spirituel que seul l’Esprit de Dieu est en mesure d’opérer dans le cœur renouvelé du croyant.
 « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu’au dedans ils sont pleins de rapine et d’intempérance. Pharisien aveugle ! Nettoie premièrement l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne netMatthieu 23 25-26

Sans même trop nous en rendre compte, nous reproduisons l’hypocrisie des pharisiens toutes les fois que nous cherchons à nous améliorer moralement sur le plan extérieur. C’est l’intérieur de la coupe qui intéresse le Seigneur car il sait que dès qu’il aura obtenu notre cœur, il aura donc aussi tout le reste de notre être. Ça lui importe fort peu que nous soyons moralement devenus de meilleures personnes car, si cette opération est l’œuvre de la bonne volonté humaine, elle n’est d’aucun mérite devant lui. Pis encore, ceux qui d’entre nous arrivent à bien contrôler leur imperfection morale, deviennent généralement des pharisiens de la même race que ceux qui ont crucifié le Seigneur. Laissons plutôt le Seigneur opérer son œuvre de transformation dans nos vies. La seule et unique chose dont il a besoin pour faire ce travail, c’est notre OUI.
« Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.» 1 Corinthiens 3 17-18
Réal Gaudreault,
pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.




mercredi 8 août 2018

Saint Dominique

Saint Dominique, Fra Angélico




" Il invoqua le Saint-Esprit, convoqua tous les frères et leur dit qu'il avait pris dans son coeur la décision de les envoyer tous à travers le monde, en dépit de leur petit nombre [...]. Chacun s'étonna de l'entendre prononcer catégoriquement une décision si rapidement prise. Mais l'autorité manifeste que lui donnait la sainteté les animait si bien qu'ils acquiescèrent avec assez de facilité. " 
Jourdain de Saxe








lundi 6 août 2018

Prière au Christ Transfiguré



« Le ciel parlait, oui ; c'était le Père de ce ciel, le Père de Celui qui était là, transfiguré, le Visage brillant comme le soleil, avec des vêtements blancs comme neige.

de Marko Ivan Rupnik,
 Cette Face du Fils de Dieu, volontairement voilée, si l'on peut dire, depuis plus de trente ans, une fois se découvrait, enfin, et laissait voir ce qu'elle est, ce que nous la verrons, un jour, dans les splendeurs de la gloire, lorsque cette gloire nous la révélera. A cette apparition, nous serons rassasiés.

Pierre, Jacques et Jean, symboles de la foi, de l'espérance et de l'amour par lesquels on découvre le Visage de Jésus, ne pouvaient descendre de la montagne ; il y étaient si bien. Ils goûtaient l'ivresse d'une extase, qu'ils eussent voulue ainsi, éternelle. Ils ne voyaient plus que Jésus-Christ.

Heureuse l'âme qui ne voit plus que Jésus-Christ ! Heureuse l'âme chez qui le détachement total est achevé, l'âme qui a dépassé la terre, qui s'est élevée vers Dieu, en se laissant elle-même ; l'âme qui ne voit plus, qui ne goûte plus en personne, en rien que Lui, Jésus, le suprême Amour, le Faîte de la vie !

Seigneur Jésus, je le sais, pour être transfiguré, pour être transformé en vous, il faut que je reste sur cette montagne, au-dessus de tout, au-dessus de moi-même. Quand sera-ce que je ne verrai plus que Vous ? Quand sera-ce que mes yeux se perdront dans les vôtres et s'abîmeront en votre Lumière, Lumière de lumière, Splendeur de gloire, Candeur de la Lumière éternelle ?

Seigneur, arrachez-moi à la terre, arrachez-moi à moi-même. Tournez, pour moi, en amertume toutes les choses de la vie, et faites-moi vivre de Vous seul. Que tout est vain sans Vous, hors de Vous ! Seigneur, Jésus-Amour, ravissez-moi ! »

Dom Vandeur, 
Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte I