Silence. Silence de ma terre.
Mes épines ont percé sa chair, vos refus son amour.
Silence.
Vos voix sur ma voix lui ont scandé la croix.
Sa voix sur ma voix disait sa Royauté.
Mes pierres en vos murs l’ont proclamée.
Homme né de l’homme en Marie, il est venu la traverser.
Vous qui avez des yeux, regardez-le.
Il vous regarde.
Il vous aime.
A chaque pas, il vous aime, il tombe comme tombe mon arbre, d’un coup, de toute sa Face il tombe, il vous aime, la douleur vole son souffle et broie sa chair, il vous aime, son sang tache ma pierre, il vous aime.
Parce qu’il vous aime, je vous aime.
Je suis la mort que vous croyez.
Il me met au-dessous de vous et je vous porte.
Bien-aimés, éveillez-vous ! Vous êtes les rois de mon royaume. Conduisez-moi à mon Aimé.
Pendant trois heures.
Je me tais. J’appelle la nuit plus près.
Vous avez entendu la plainte dans son cri.
Il s’est offert tout au bout, tout confiant,
Tout entier Fils il s’est donné au Père.
Parce qu’il vous aime je vous aime.
Il me met au-dessous de vous et je vous porte.
Je suis la terre, l’humble terre de son désir, Jardin en germe, poussière du monde au vent de son Esprit.
Je suis la pluie qui peint l’arc au ciel de sa Résurrection.
Je suis à vous et vous êtes à mon Bien-Aimé.
Conduisez-moi à lui.
Chant X, Psaumes de la terre, M. F.
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